Gemini Man un film d’Ang Lee
Si vous avez près de chez vous une salle IMAX, Ice ou encore Dolby Cinéma, n’hésitez pas une seconde, ce film est fait pour être vu dans des conditions maximales de rendu d’image et de son. C’est d’ailleurs le point fort du dernier opus d’Ang Lee.
Le scénario est beaucoup plus convenu. Où il est question d’un tueur à gage d’exception, Henry (Will Smith en roue libre…) qui veut prendre sa retraite, devenant derechef la cible de ses anciens employeurs. Malin, il leur fausse compagnie mais bientôt voilà qu’il a à ses trousses un homme capable d’anticiper ses mouvements. Cet homme c’est Henry, 20 ans avant. Et nous voilà avec deux Will Smith, l’un de 51 ans et l’autre de 25 ans, interprétés par le même comédien remastérisé dans sa version jeune.
L’affrontement entre les deux Henry, dont le jeune n’est rien d’autre qu’un clone, aurait pu donner lieu à une belle parabole sur le temps qui passe, l’héritage, la transmission. Il n’en est rien ici. Ce que nous propose le réalisateur du célèbre Secret de Brokeback Mountain, outre une immersion visuelle stupéfiante, est un film au scénario sans profondeur et une direction d’acteur d’une platitude stupéfiante. Sans parler de dialogues d’une rare banalité. Sa réelle virtuosité dans les scènes d’action, dont une de bike fu assez extraordinaire, ne suffit pas à rendre ce film impérissable. Mais si vous êtes fan de technologie avancée au cinéma, ce film est pour vous.