Toy Story 4, un film de Joshua Cooley
Le dernier volet en date de la saga Toy Story est un vrai miracle d’humour, d’invention, d’émotion et de suspense. A voir tous âges confondus !
Les trois premiers volets de la saga Toy Story (1995/1999/2010) ont clairement implanté dans l’imaginaire collectif des personnages comme Woody, Buzz l’Eclair et tous les autres héros de cet univers de jouets prenant vie dès que les Humains s’absentent. Couverts de prix prestigieux, ces trois opus figurent d’ores et déjà au panthéon des films culte pour enfants. En voici un quatrième avec toute la méfiance que les suites peuvent induire.
En l’occurrence à tort car voici un véritable chef- d’œuvre tant en termes d’animation que de scénario. Avec une pépite au milieu de ce trésor d’invention, un personnage nouveau, improbable, fabriqué avec une fourchette en plastique et un peu de pâte à modeler. Un trésor parce que c’est Bonnie qui l’a fabriqué et que c’est devenu son doudou. Au travers de péripéties incroyables qui s’achèveront dans une fête foraine, la joyeuse bande de jouets finira par restituer Fourchette à son enfant chéri. Mais avant, que d’aventures et de retrouvailles. Parmi les premières, celles se déroulant dans un magasin d’antiquité sont dignes du meilleur thriller…pour enfants. C’est là que nous croisons Gabby Gabby, une poupée n’ayant jamais eu d’enfant à elle car son système vocal est défaillant. Elle est entourée d’autres poupées ventriloques qui ne sont pas loin de filer les jetons…pour rire bien sûr. C’est en ce lieu muséal que nous croisons Duke Caboom, jouet d’un autre temps, motocycliste de son état et capable de toutes les pirouettes possibles, sauf qu’il n’en a jamais réussi une seule. Affublé d’un accent québécois à hurler de rire, il est inénarrable. Dans le rayon des retrouvailles, rien moins que La Bergère, ici transformée pour la bonne cause en véritable Wonder Woman, celle qui va finir par faire battre très fort, voire plus, le petit cœur de Woody. Et nous marchons tous comme des gamins, envoûtés par cette histoire bien plus qu’humaine dans laquelle la générosité le dispute au courage, l’humour et l’action au suspense et à la féerie. En creux la place des jouets dans le développement des enfants, chaque jouet est ici persuadé que pour accomplir sa mission il doit avoir « son » enfant , celui qu’il va amuser autant que consoler. Mais les enfants grandissent et c’est cela que Woody, toujours dans la même famille, n’a pas vraiment compris. La Bergère va lui faire admettre le sens de…la vie ! C’est incroyable mais on y croit ! Ajoutez à ce cocktail une touche d’émotion et vous avez un vrai chef-d’œuvre du genre. A partir de 3/4 ans, et au-delà, comme dirait Buzz, sans problème.
Toy Story 4 – Réalisation : Joshua Cooley – Avec les voix de Pierre Niney, Jamel Debbouze, Franck Gastambide…
Joshua Cooley – Dans la marmite Pixar
Animateur, scénariste, réalisateur et acteur américain, Joshua Cooley, qui vient de fêter ses 35 ans, est un pur produit du Studio Pixar. Il y a pire comme référence ! Dès 2004 il est scénariste de story-boards sur des films comme Cars et Ratatouille. Puis il est scénariste et superviseur de scénario sur ce sommet d’intelligence qu’est Vice Versa. Du lourd, du très lourd même. Avec Toy Story 4 il fait ses débuts de réalisateur dans un univers qu’il connaît par cœur.