La troisième édition a tenu ses promesses. Pourtant, elle a subi quelques aléas et soucis pour une installation dans les temps pour des raisons totalement indépendantes de la volonté de toute l’équipe organisatrice. Si la deuxième édition avait pu surprendre de par l’indice élevé de fréquentation, celle-ci a enfoncé le clou et prouvé que ce type de salon a bien sa place à Toulouse. Il se retrouve ancré au mois de février au milieu de villes comme Paris, Bruxelles, Lyon, Nantes, Bordeaux, Luxembourg, Cannes, Reims et Mulhouse. Donc, vive la quatrième le 15, 16 et 17 février 2019.
José Almansa
Ils sont plus de 180 à vous présenter leur travail, certains artistes directement, d’autres par l’intermédiaire de galeristes. Des noms connus d’un public intéressé et d’autres plus confidentiels qui trouvent là, justement, l’occasion de se mettre en pleine lumière. Les allées sont propices à la déambulation, même si on a pu juger qu’à certaines heures, la circulation devenait plus délicate. Mais le public est bon enfant et la diversité des œuvres rend l’approche plus facile. Il y en a pour tous les goûts, certains déjà aperçus l’an dernier ou il y a deux ans, et des nouveaux qui s’ajoutent puisque le nombre d’exposants est encore en hausse. Une façon d’envisager la future édition qui ne manquera pas de se produire au futur Parc des Expositions sur Beauzelle, un Parc à la hauteur des ambitions de la Métropole toulousaine qui se doit d’abandonner le lieu actuel qui a fait son temps.
Galerie Brezc Valat Toulouse
La Galerie Valat Brezc vous accueille dès l’entrée. Les deux artistes créateurs Corinne Brezc et Eric Valat ont une galerie en ville, et offrent au regard leurs sculptures très originales, au format souvent monumental, et aux matériaux allant du fer au polyester en passant par le bronze. Si vous les avez raté au Salon, rendez-vous au 3 rue Croix-Baragnon à Toulouse.
Monsieur Térez
Accueil aussi à l’entrée avec une œuvre de Monsieur Térez qui donne dans le rafraîchissant, l’humoristique, avec ses créations à partir du bois et de matériaux modernes qui ne pourront que trouver leur place, avec un gigantesque clin d’œil, chez vous. Endroit à déterminer, le choix est vaste qui va de la chambre du petit dernier en passant par les, salon et la cuisine et bord de piscine, etc…
Les éléphants d’Armand
Beaucoup de travailleurs de la matière sont là, de l’acier inox en passant par le fil de fer, le bois, la faïence, le ciment, le marbre, sculpteurs, céramistes, tous à l’ouvrage, des compositions à partir de matériaux et objets de récupération pour des créations débridées.
Alain Desprès
Alain Desprès est un sculpteur sur pierres en taille directe. Son approche de l’objet qu’il cherche et choisit puis du travail qui s’ensuit, tout cela constitue ce qu’il appelle ses « dialogues intimes ». Ces œuvres sont travaillées dans des blocs de marbre, ou autres roches disponibles et il permet de faire découvrir la beauté du matériau brut, comme les marbres rose pâle ou rouge sang de Caunes-Minervois. Démonstration est faite que nous avons de très belles roches dans la région et qu’il n’y a pas que le marbre de Carrare d’Italie. Avant le résultat final, il aura fallu couper, poncer, percer, polir, lustrer.
Vanaja Braibant
Tout autre est le travail de Vanaja Braibant, la tricoteuse du fil de fer, ou de laiton, qui invente elle aussi son univers fait de sculptures aériennes, véritables dentelles de fil de fer sur lesquelles le côté vaporeux donne envie de souffler. On ne sait jamais, elles pourraient peut-être s’envoler ! Il y a aussi des personnages, et ne cherchez pas les soudures, qui dit fer dit soudure. Eh bien non, pas de soudure, mais une autre façon de réunir comme en couture, avec des nœuds, des ligatures fines qui participent au côté diaphane de la création dans laquelle se retrouvent, légèreté, transparence, lumière. La dentellière du fil de fer devrait s’associer au sculpteur de pierres. Les qualités se retrouvent.
Maurice Barbette
Maurice Barbette se qualifie d’artiste inoxydable. Il faut découvrir l’artiste qui a décidé d’œuvrer dans une des capitales françaises dans son genre puisque celle des Saint-Emilion. C’est là que l’artiste a découvert sa passion, résultat d’un parcours que lui seul peut vous raconter, et vous faire croire car d’une originalité “folle“ et déterminante : la preuve est bien là. A côté d’un revolver surréaliste, vous pourrez commander une authentique Douelle’men de Saint-Emilion, ces sculptures faites à partir de douelles de barrique, pas trop difficiles à trouver dans la région, et vendues un peu partout dans le monde entier. Normal, comme les Premier Grands Crus classés, les créations n’étant pas au classement de 1855 mais bien plus actuelles.
Ito
Des peintres, sur tous supports, tous formats, toutes techniques. Des œuvres, confidentielles et pudiques qui s’opposent à des démonstratives, plus agressives, il y en a pour tous les goûts. Pour la prochaine édition, prière d’éviter à un détour, le fatidique et incontournable « c’est moche ». Dites plutôt, et de façon plus intelligente : « ça ne me plaît pas ». Il n’est pas dit, en effet, que votre propre goût soit une référence en la matière. La peinture, les peintures évoluent. Pensez aux bombes utilisées par les artistes maintenant reconnus du street-art. Ainsi, auriez-vous pu vous renseigner et demander au jeune créateur toulousain Ito comment il travaille. Ce n’est que partie remise pour la prochaine édition avant de lui passer commande.
Michel Grialou
art3f
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