Instrument plutôt marginal dans un concert dit classique, la voici à l’honneur grâce aux Clefs de Saint-Pierre, dans un concert intitulé « Portraits avec mandoline », le lundi 18 juin à 20h toujours à Saint-Pierre des cuisines.
Le programme est le suivant :
Giovanni HOFFMANN
Quatuor en fa majeur
Sérénade pour mandoline et alto
Hans GAL
Improvisation, Variations et Finale sur un thème de Mozart
Antonio VIVALDI
Concerto en do majeur RV 425
Armin KAUFMANN
Quartettino n° 2 op. 47
Un peu d’histoire : l’origine du nom vient de l’italien mandolino, diminutif de mandola, « mandore » issu lui-même du grec pandoura, « pandora », nom qui désignait un luth de petite taille, d’origine orientale. Vers le milieu du XVIIIè, la mandoline supplante la mandole et, grâce à quelques virtuoses italiens, va s’étendre sur toute l’Europe.
A la différence de la mandole, qui restera toujours confinée dans le rôle d’accompagnement de la danse, la mandoline, instrument du soleil et de la sérénade par excellence, traverse également les siècles comme instrument de concert. Les concertos de Vivaldi ont fait beaucoup pour sa réputation, mais Paisiello, Mozart, Hasse, Beethoven, Hummel, Mahler, Schoenberg, sans oublier de Falla, Stravinski, Webern l’ont tous utilisée. Quant à l’œuvre de Raffaele Calace, mandoliniste et compositeur napolitain, elle a considérablement repoussé les limites de l’instrument et de son pouvoir expressif. Mais au-delà de ces facettes bien connues des amateurs, cette soirée vous invite à découvrir des quatuors viennois pour mandoline et trio à cordes composés du XVIIIe au XXe siècle, œuvres exquises et trop rarement jouées !
Les musiciens participant à la soirée sont :
Julien MARTINEAU, mandoline
Mary RANDLES, violon
Juliette GIL, alto
Benoît CHAPEAUX, violoncelle
Ils ne nous en voudront pas si nous ne signalons ici que la « bio » de Julien Martineau que l’on se doit de mettre en avant puisque plus rare !
Né en 1978, Julien Martineau est l’un des rares mandolinistes en Europe à mener une carrière de concertiste. Ses qualités musicales sur cet instrument, loin des sonorités sèches et raffinées que l’on entend généralement, font de lui un musicien apprécié des partenaires renommés. Avec Bertrand Chamayou, il conçoit notamment un programme de sonates pour mandoline et piano du XVIIIè siècle à nos jours. Et avec Jean François Zygel il collabore à plusieurs spectacles, jouant entre autres, les pièces de Beethoven pour mandoline et piano.
Julien Martineau se produit dans des salles et des festivals prestigieux : Théâtre du Châtelet à Paris, Grand Théâtre d’Aix-en-provence, Halle aux Grains à Toulouse, Grand Théâtre de Genève, Sorbonne à Paris, Festival de Besançon, Music Atlantico aux Açores… Invité à jouer en concerto avec des orchestres tels que l’Orchestre Métropolitain de Lisbonne, l’Orchestre de chambre de Toulouse, les solistes de l’ONCT, l’Ensemble Baroque de Toulouse… il participe aux saisons musicales de des orchestre du Capitole de Toulouse, de l’Opéra de Paris, de l’Opéra de Lyon, des Pays de Loire, de Radio-France et de la Suisse Romande.
Il pratique activement la musique de chambre en particulier avec ses amis de l’ONCT, présentant régulièrement au public toulousain des œuvres originales comme prochainement des quatuors viennois pour mandoline et trio à cordes. Depuis 2005, Julien Martineau est professeur CRR de Toulouse. Par ailleurs sa recherche musicale le conduit à préparer une thèse de musicologie consacrée à la mandoline, à l’Université de la Sorbonne à Paris.
Michel Grialou