« Ôtez-moi d’un doute », un film de Carine Tardieu
Pour son troisième long métrage, cette réalisatrice nous transporte au cœur d’une comédie dans laquelle la paternité le dispute à la parentalité. Pour résumer, Erwan (toujours aussi parfait François Damiens) est démineur, veuf et père d’une grande fille, Juliette (Alice de Lencquesaing).
Celle-ci est enceinte des œuvres d’un père qu’elle ne veut pas reconnaître. Cependant elle l’a fait embaucher comme stagiaire dans l’entreprise d’Erwan. Enfant de l’assistance, vivant en foyer, un brin attardé, Didier (Estéban, absolument irrésistible), n’a pas, il faut bien le reconnaître, le profil du gendre idéal.
A l’occasion d’un contrôle sanguin, Erwan apprend que Bastien (Guy Marchand, toujours aussi juste), l’homme qui l’a élevé, n’est pas son père biologique. Erwan va diligenter une enquête afin d’en savoir un peu plus et découvrir ainsi son géniteur. Il s’agit de Joseph (André Wilms, évidemment idéal).
A la suite d’une rencontre fortuite, Erwan croise Anna (Cécile de France). Ils vont tomber amoureux l’un de l’autre jusqu’à ce qu’Erwan s’aperçoive qu’elle est la fille de …son père biologique. Ce vaudeville généalogique est une sympathique pochade qui ne tient que sur son casting et plus particulièrement sur François Damiens, ce géant au regard d’enfant qui n’en finit de s’imposer comme l’un des meilleurs acteurs de cinéma d’aujourd’hui.
Robert Pénavayre