Opéra – Metropolitan Opéra de New York/Gaumont – La Traviata de Giuseppe Verdi
Le pilier de la fameuse trilogie lyrique, Rigoletto/Il Trovatore/ La Traviata, que compose Giuseppe Verdi entre 1851 et 1853, est assurément la dernière œuvre citée. Rêve de toutes les cantatrices, le rôle de Violetta est certainement le personnage le plus émouvant et profondément humain dont le compositeur eût à déposer les tourments sur les lignes d’une partition. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que Maria Callas s’en soit emparé et en ait profité pour en devenir le parangon de l’interprétation. C’est dire ! La plupart des sopranos, avec plus ou moins de bonheur faut-il reconnaître, ont voulu défendre cette courtisane broyée par une société pétrie d’hypocrisie. Pour l’incarner, le MET confie ce rôle mythique, cette saison, à la bulgare Sonya Yoncheva. Dire que c’est son rôle de prédilection est bien peu de chose face aux standing ovations qui saluent régulièrement son interprétation de Violetta sur les plus grandes scènes du monde. A ses côtés, le ténor américain Michael Fabiano, malgré son jeune âge, 33 ans, fait partie de la poignée de ces héros de la clé de sol que le monde s’arrache aujourd’hui. Nul doute qu’il sera un partenaire privilégié. Face à eux, c’est le cas de le dire, le baryton américain Thomas Hampson sera Giorgio Germont, celui par qui le malheur arrivera. Est-il l’interprète de ce rôle ingrat dont on rêvait pour une telle fête lyrique ? Le temps a fait son œuvre et, de toute manière, le public new yorkais l’ovationnera car il fut l’un des plus grands du 20ème siècle. Il faut s’en souvenir.
La mise en scène de Willy Decker fut créée lors du Festival de Salzbourg en 2005 et a supplanté ici l’antique production signée Franco Zeffirelli datant de 1996. Plus moderne, elle plonge le public dans un univers contemporain, angoissant, carcéral et sans concessions, où le temps s’écoule inexorablement sous les yeux de Violetta et le regard mystérieux de la Mort. Violente et formidablement signifiante à la fois, cette mise en scène est devenue incontournable de la scène new yorkaise où elle est reprise quasiment tous les ans depuis son apparition in loco en 2010. C’est le chef italien Nicola Luisotti qui dirigera ce spectacle, un maestro de cœur et d’âme tourné vers le répertoire italien, Puccini et Verdi en particulier.
Encore un magnifique rendez-vous mais, attention, il va y avoir affluence !
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Rendez-vous donc le samedi 11 mars au Gaumont Wilson à 18 h 55 et au Gaumont Labège à 17 h 55, un peu plus tôt donc afin de bénéficier de la conférence pré-retransmission au cours de laquelle Robert Pénavayre vous fera pénétrer les arcanes dramatiques et vocaux de cet ouvrage et vous parlera des interprètes de la soirée.
Réservations aux guichets de ces cinémas ainsi que sur www.pathelive.com
Serge Chauzy
samedi 11 mars 2017 à 18h55 (Gaumont Wilson) et 17h55 (Gaumont Labège)
En direct depuis le Metropolitan Opera de New-York
Diffusé dans vos cinémas Gaumont de Toulouse