J’en parlais il y a peu dans mon post sur le restaurant Place Mage, et bien ça y est, Le Rocher de La Vierge a ouvert hier, à 2 pas du marché Cristal et donc à une cabriole de La Pente Douce.
Mika, le nouveau proprio régaleur était auparavant chef au bistrot de l’Esquille rue du Taur, et sans y être allé, je sais qu’il aimait, outre les plats de zinc genre bavette frites, proposer de petits « retours de marché » fleurtants souvent avec l’abat bien sympatoche! Bref, c’est cool, tout à fait le genre de resto pouvant devenir la cantine de prédilection de pas mal de monde!
Déjà, un menu à 15 balles sur un E/P/D pour du 100% frais de l’instant, vous en redemandez déjà pas vrai? Et je n’ai encore parlé de rien bande de coquins, voyez la suite…
Ce midi, il était donc possible de se faire par exemple une langue de veau panée aux amandes sauce tartare, suivie d’un merlu et couteaux pour finir sur un crumble de pruneaux. Pour le classique viandard et ça j’adore l’option, il était aussi possible de se claquer en plat une bonne bavette de Simmental, frites! top.
Pour ma part, avant une petite poêlée de jolis couteaux bien charnus, pancetta. Je me suis tapé une petite bolinette de Pieds Paquets parfaite en tout point pour me mettre en appétit. Je me demande d’ailleurs si cela ne devrait pas être une obligation de se préparer la bouche avec de la tripaille, m’étais déjà fait la remarque à la Pente Douce en dégustant leur tonitruante cassolette de tripes.
Ca vient vraiment ouvrir l’appétit et préparer la cavité buccale (ok ça fait un peu dentiste…) aux agapes à venir. C’est suave, nappant, cela vient enlever tout goût potentiellement présent pour en laisser un de toute façon bien plus agréable qui viendra préparer parfaitement la suite.
Un gorgeon de Fino en rama fut un accord pas loin d’être parfait par sa texture en bouche et sa vivacité.
Langue de veau panée aux amandes, sauce tartare. Je pense que tout est dans l’intitulé. Soit vous aimez la langue et vous bavez, soit vous n’avez rien compris…
J’exagère un peu, ‘scusez moi m’sieurs dames, mais ça fait selon moi parti des abats « faciles », sans l’odeur de pisse des rognons (enfin, c’est ceux qui n’aiment pas ça qui en parlent, moi j’adore…) et sans la texture placide et spongieuse de la cervelle (j’adore aussi, surtout en beignets par J Navarre ou meunière à la Table d’Auzeville!). Tout ça pour dire que c’est le plat parfait pour s’encanailler autour d’un bon carafon de rouge!
Une bonne brebis bien confite, houmous et petits légumes croquants et c’est moi qui commençait à confire, très bon, encore une jolie gourmandise!
Ce qui est bien c’est que le Rocher de la Vierge est conforme à l’idée que je m’en faisais, un lieu « copain » si je puis dire. Un grand zinc, des bières pressions, un mobilier vintage dépareillé, pas du voltex froid à 1000 boules le repose cul mais du vrai, du chaleureux. Pas de « devanture », juste un rideau de féraille remontée et le bruit rassurant de la salle.
En fond, le chef d’orchestre opère au piano, surement heureux de voir le bonheur s’agiter devant lui.
Niveau bibine, c’est pour le moment court mais pétillant et brillamment servi par le truculent Borja. Venu tout droit de sa Catalogne et du Bar Brutal à Barcelone, il a pris l’option pas de carte figée mais plutôt évolutive, changeante, afin d’être au plus près des plats servis sur le Rocher! ça me va.
Allez j’ai un seul petit reproche, tout avait changé depuis hier et je me serais bien tapé l’osseline de bœuf, oreille de cochon en salade très Thaï! Comme ça, vite fait, en dessert, ce n’est qu’une salade après tout! M…. alors !
Bon, j’en ai fini, courrez y ! Vous me direz…
Une chronique de Rod’n’Roll
Le Rocher de La Vierge . 40 rue Merly . Toulouse