La 17ème saison chambriste des musiciens de l’Orchestre national du Capitole s’ouvre sur une nouvelle association instrumentale rare. Sous le titre évocateur « Un souffle germanique », Louis Seguin, hautbois, Marion Deleplancque, basson, François Lugue, cor et Jean-Sébastien Borsarello, piano réunissent leurs talent dans un programme original de chefs-d’œuvre réunissant piano et instruments à vent.
Seule l’association des Clefs de Saint-Pierre peut proposer de tels rapprochements, et donc de telles œuvres. Une fois encore, la réunion de ces musiciens passionnés et le plaisir évident qu’ils prennent à se lancer des défis, promettent de très beaux moments.
Le 3 octobre prochain, Mozart et Beethoven occupent une place de choix dans la programmation. Une tendresse spéciale pousse probablement ces musiciens à réunir, au sein d’un même concert, Robert Schumann et sa chère épouse Clara.
Les quatre instrumentistes de cette soirée ont choisi, entre autres, de nous faire découvrir des transcriptions pour leurs instruments. Les Romances, initialement écrites par Clara Schumann pour violon, et dédiées au célèbre Joseph Joachim, seront ici jouées au hautbois. Les Fantasiestücke pour clarinette en la et piano de Robert Schumann, succession de trois pièces brèves composées en février 1849, sont transposées pour le basson. Le Divertimento de Mozart avait semble-t-il été écrit pour trois cors de basset, mais les éditeurs du XIXème siècle l’ont tour à tour transcrit pour cor de basset et basson, ou clarinettes et basson. Ce soir-là, nous entendons l’arrangement pour hautbois, basson et cor. Le trio de Beethoven faisait lui aussi appel à une autre instrumentation : flûte, basson et piano. Le hautbois y remplacera la flûte. Seul l’Adagio et Allegro de Robert Schumann a été originalement écrit pour cor et piano, à la suite des Fantasiestücke. Cette partition aurait été conçue en une seule journée, motivée par l’enthousiasme de Schumann à l’apparition du cor à trois pistons d’Uhlmann.
Marion Deleplancque est Contrebasson jouant le second Basson à l’Orchestre national du Capitole de Toulouse depuis septembre 2012. Elle a auparavant occupé ce même poste à l’Orchestre des Concerts Colonne. Louis Seguin, qui a remporté de nombreux prix, notamment le premier prix au concours de l’UFAM et le prix de l’association française du hautbois à Montpellier est, depuis septembre 2015, Hautbois solo au sein de la formation symphonique toulousaine. François Lugue, qui s’est déjà produit dans de nombreux orchestres en France et à l’étranger, a intégré l’Orchestre en novembre 2013 en tant que 2ème/3ème Cor. Quant à Jean-Sébastien Borsarello, qui tiendra la partie stratégique de piano, il a été membre de l’Orchestre français des jeunes en 2008 et 2009 et de l’Orchestre Prométhée, de 2008 à 2010. Il a été nommé en mars 2010 au poste de Percussion jouant le Célesta à l’Orchestre national du Capitole, toujours sous la direction de Tugan Sokhiev
Le 3 octobre un vent germanique soufflera sur l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines.
Serge Chauzy
Une chronique de Classic Toulouse
« Un souffle germanique »
Lundi 3 octobre – 20h
06 63 36 02 86