C’est l’évènement mondial en ce mercredi 18 mai : ça y est nous avons un Starbucks à Toulouse et les habitants ont répondu présent en masse comme il se doit. Nombreux étaient ceux qui avaient mis leur réveil à l’aube pour se presser devant l’enseigne américaine afin de payer un cookie cinq euros et de boire du mauvais café sous prétexte que leur nom est écrit dessus. Nous avons rencontré plusieurs d’entre eux.
Je crois qu’il y a un peu la queue pour l’ouverture du Starbucks Toulouse. pic.twitter.com/D4Wvl295SN
— Peter Panne (@johannarbeburu) 18 mai 2016
Présente devant l’enseigne dés 6h30, Marie avoue ne pas regretter son choix et pousse l’analyse au-delà du prisme de la consommation :
« C’est quand même une avancée majeure pour notre ville. On ne s’en rend pas compte mais on avait tout à Toulouse, sauf un Starbucks. Depuis quelques mois on a eu la chance d’avoir un Burger King mais maintenant nous sommes une vraie mégalopole européenne qui peut prétendre à être compétitive sur le plan du tourisme. Enfin je crois. »
Même son de cloche (pléonasme) chez Pierre qui est arrivé à 7h22 sur les lieux alors qu’il se rendait à la fac pour un cours de droit administratif. Il n’avait nullement prévu de se rendre chez Starbucks mais une telle file d’attente a éveillé sa curiosité :
« Pour être honnête je n’étais pas super chaud pour aller en cours et quand j’ai vu cette file qui allait jusqu’à l’Hippopotamus je me suis dit que c’était quelque chose d’important. Que les gens faisaient la queue pour un vaccin ou pour donner leur sang, un truc du genre. Donc je me suis mis au bout de file et j’ai attendu. Quand j’ai compris que c’était pour l’ouverture du Starbucks j’ai repris le métro. »
Ouverture de Starbucks à Toulouse. Manifestation contre la décence très suivie. pic.twitter.com/c3Ftggthls
— Karim Boukercha ll (@Karim_Boukercha) 18 mai 2016
Le témoignage le plus bouleversant est sans nul doute celui de Mathilde, blogueuse lifestyle, que nous avons retrouvé au bord des larmes à sa sortie de l’enseigne, qui proposait à ses 300 premiers clients un mug gratuit. Mathilde n’est jamais arrivée à temps.
« C’est pas facile à accepter surtout que je me suis levé à 5h pour venir et faire de belles photos pour mon Instagram. Je voulais vraiment ce mug pour le mettre sur mes étagères mais je suis arrivée trop tard. Surtout que j’ai laissé passer une vieille dame dans la file, mais bon on est pas là pour polémiquer. J’ai tenté d’acheter le mug à une amie blogueuse que j’ai croisé mais elle a refusé. Il n’est que 9h mais ma journée est un peu gâchée, mes followers vont être déçus. «
Une heure après l’ouverture, la foule s’estompait et les perdants repartaient chez eux comme ils étaient venus, les mains vides. Richard, 47 ans et VRP chez Citroën, nous a livré ses impressions sur la nouvelle enseigne qu’il ne connaissait pas auparavant :
« C’est ma fille qui m’a parlé de l’ouverture de Starbucks, je ne connaissais absolument pas donc j’ai profité de mon jour de congé pour de venir voir ça de mes yeux. Je ne m’attendais pas à autant de monde et pour être franc c’est un peu cher pour ce que c’est, et le café n’est pas du premier choix mais je crois qu’ils ont le Wi-Fi. Malgré tout, c’est une belle avancée pour notre ville qui s’ouvre un peu plus à l’ère de la mondialisation et du capitalisme. C’est pas pour rien si le Maire est venu en personne hier pour inaugurer l’endroit. J’y reviendrai sûrement avec ma fille. C’est meilleur ailleurs mais les gobelets sont jolis »
Bienvenue à #Toulouse, @StarbucksFrance ! 👍☕ pic.twitter.com/XVFm9JVDEt
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) 17 mai 2016