L’ensemble instrumental baptisé Café Zimmermann emprunte son nom à l’établissement de la Leipzig du XVIIIe siècle tenu par Gottfried Zimmermann ; un lieu convivial dans lequel le grand Johann Sebastian Bach aimait se retrouver. Avec d’autres musiciens de l’époque, dont l’ami Telemann, il y offrait la primeur de quelques-unes de ses cantates profanes et de ses pièces instrumentales.
En 2015, les musiciens de Café Zimmermann rendent hommage à ce lieu mythique en programmant le répertoire qui en faisait la gloire. Avec la soprano belge Sophie Karthäuser et le baryton Christian Immler, ils sont les invités de l’association Les Arts Renaissants, le 25 mars prochain, en l’église Saint-Jérôme de Toulouse.
Café Zimmermann réunit des solistes de haut niveau s’attachant à faire revivre l’émulation artistique qui faisait la spécificité de ce lieu particulier de Leipzig. Le projet est né en 1999 sous l’impulsion de ses deux directeurs artistiques : Céline Frisch (clavecin) et Pablo Valetti (violon).
Céline Frisch, formée à Aix-en-Provence et à la Schola Cantorum de Bâle, est lauréate Juventus du Conseil de l’Europe et première claveciniste à être nommée aux Victoires de la Musique Classique en 2002. Pablo Valetti, également formé à la Schola Cantorum, se produit régulièrement comme 1er violon de grands ensembles baroques internationaux (Les Arts Florissants, Concerto Köln, Concert des Nations, Hesperion XX,…), et comme principal chef invité de l’Orquesta barroca de Séville.
Formée à la Guildhall School of Music à Londres, la soprano belge Sophie Karthäuser se produit avec des ensembles prestigieux tels que l’Academy of Ancient Music, Les Arts Florissants, La Petite Bande, Café Zimmermann, Les Folies Françoises, l’Akademie für Alte Musik, le Freiburger Barockorchester, le Gewandhaus Leipzig et Le Cercle de l’Harmonie. En 2003, elle a remporté le Prix du Public au prestigieux concours de mélodie du Wigmore Hall de Londres.
Elle se produit régulièrement également en récital et collabore avec les pianistes Graham Johnson, Eugene Asti, David Lively et Cédric Tiberghien. Fin 2014, la soprano débutait avec les Wiener Philharmoniker sous la baguette d’Ingo Metzmacher interprétant le rôle de Jemina dans Lazarus, de Schubert, à Rome, St. Pölten et au Musikverein de Vienne.
Enfant, Christian Immler fut alto solo au Tölzer Knabenchor. Il chante maintenant en soliste dans les salles de concerts, festivals et théâtres d’opéra les plus prestigieux du monde. Il a remporté en 2001 le Concours International Nadia et Lili Boulanger à Paris, donnant ainsi une impulsion décisive à sa carrière de baryton. Bien qu’il soit un interprète reconnu de Haendel, Haydn, Mozart et, de plus en plus, de Mahler, la musique de J. S. Bach occupe une position centrale au cœur de la carrière de Christian Immler.
Il a chanté la Messe en si mineur et les Passions selon Saint-Jean et Saint-Matthieu avec Marc Minkowski et Les Musiciens du Louvre, œuvres qu’il a aussi chantées avec Philippe Herreweghe, Daniel Harding, Andrew Parrott, Masaaki Suzuki, Michel Corboz, Jos van Veldhoven, Leonardo García Alarcón et l’Ensemble Pygmalion. Ses intérêts et talents musicaux sont des plus variés.
L’essentiel du programme toulousain de cet ensemble réunit trois des plus belles cantates sacrées de Johann Sebastian Bach : la BWV 51 « Jauchzet Gott in allen Landen », pour soprano et avec trompette solo, la BWV 82 « Ich habe genug », pour voix de basse avec hautbois obligé et BWV 32 « Liebster Jesu mein Verlangen » également avec hautbois obligé, pour soprano et basse. En complément, les musiciens joueront la Sonate pour violon et basse continue BWV 1021.
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse
mercredi 25 mars 2015 à 20 h 30 en l’église Saint-Jérôme de Toulouse
Les Arts Renaissants