« Godzilla », un film de Gareth Edwards
Pour sa presque trentième apparition sur grand écran, le lézard né des folies atomiques de l’Homme nous revient sous un jour sensiblement original. En effet, son retour n’est motivé que par un souci, de taille faut-il reconnaître, sauver l’Humanité. Eh oui, de drôles de bestioles, les mutoh, viennent de réapparaître sur Terre. Sortes de mantes religieuses gigantesques, elles n’ont qu’un souci, s’accoupler afin d’assurer leur descendance. Pour se rejoindre, elles sont obligées de traverser la moitié du globe. Avec les dégâts que l’on imagine. Seule nourriture : les radiations atomiques ! Evidemment. Dès qu’une usine nucléaire est à leur portée, à table ! Tout irait bien pour ces deux monstres sauf que, voilà, au fond de l’océan, notre brave Godzilla, qui sait de quoi il parle, se mêle de l’histoire et prend du service pour aider les Hommes à vaincre ce péril. Anti-héros mais écolo en diable, le brave saurien s’engage dans un combat que l’on imagine perdu d’avance.
Plus d’une fois on le croit carpette, mais non, il finit par se relever tel un brave catcheur et repart au combat. Au final, c’est tout juste s’il n’a pas droit au tapis rouge pour regagner son océan, le boulot accompli. Des effets spéciaux somptueux, un scénario au cordeau, une mise en scène efficace, l’éternelle histoire père-fils à laquelle les anglo-saxons sont très attachés, quelques invraisemblances aussi dans ce monde en partie détruit mais dans lequel les héros finissent toujours par se retrouver, des comédiens pas plus mauvais que dans certaines comédies mais qui, clairement, ont plutôt des rôles de silhouettes (Juliette Binoche se fait dézinguer au bout de 5’ en tout début de film !!), et voilà finalement un bon divertissement pour les amateurs de sci-fi. La projection en IMAX (Gaumont Labège) est à tomber par terre !
Robert Pénavayre