Carbonne. Eglise St. Laurent, le 26 Janvier 2014. Wolfgang Amadeus Mozart, Requiem : Transcription pour quatuor à cordes par Peter Lichtentahl (1780-1853). QUATUOR DOLCE VITA. Violons : Marie-Claire Schwalm et Olivier Batlle ; Alto : Georges Bacque ; Violoncelle : Emmanuelle Oppeel
La musique est un prétexte à la rencontre, au voyage, à la découverte. la partager augmente le plaisir. Ces quelques mots sont extraits du programme de présentation de cet étonnant concert. Ce quatuor à cordes que la passion et l’amitié réuni régulièrement a pour ambition de diffuser la musique là ou elle ne va pas de soi. Ainsi la belle église St. Laurent de Carbonne était presque pleine dimanche dernier, succès reposant sur le bouche à oreilles et quelques affiches locales.
La curiosité nous a permis de découvrir le plaisir de redécouvrir une œuvre aimée et tant de fois écoutée au disque. Le Requiem de Mozart entouré de mystères savamment entretenus est la partition la plus connue de Mozart, surtout depuis le Film de Milos Formann, Amadeus.
Peter Lichtentahl a été l’un des tout premier biographe de Mozart. Afin de diffuser plus facilement certaines partions « lourdes », il a réalisé des transcriptions pour petits ensembles. Ainsi cette habile transcription pour Quatuor à Cordes pour le Requiem. La découverte a été un enchantement. La quintessence de cette musique qui atteint si souvent au sublime a été offerte par le Quatuor Dolce Vita. Leur interprétation est théâtrale, vivante et très agréable. Il est possible d’entendre intérieurement bien souvent les voix, des solistes comme les chœurs et l’orchestre . Certains contre-chants, thèmes secondaires ou accompagnement venant dans la lumière comme rarement. Cette écoute très stimulante permet à ceux qui ne connaissent pas l’oeuvre de s’autoriser à l’écouter enfin et ceux qui connaissent bien sa complexité de découvrir autrement sa richesse. les quatre musiciens dans leur modestie ne donnent pas leurs noms dans le programme, tant l’idée du partage leur est prioritaire.
Le premier Violon Olivier Batlle a joué sa partie avec beaucoup de musicalité et de souplesse tout en présentant agréablement la « petite histoire » de ce Requiem.
La bonne musique va droit au coeur et le public a été touché par la très belle interprétation du Quatuor Dolce Vita. Le Requiem de Mozart a ainsi pu résonner dans un lieu inhabituel. Ainsi il est venu au plus près d’un public de la périphérie toulousaine.
Et admirons la concentration des membres du Quatuor Dolce Vita, qui leur a fait enchainer une heure de musique, soit l’équivalent de deux ou trois quatuors sans s’interrompre…
Hubert Stoecklin