Post-mortem, Johnny Hallyday continue de nous donner des nouvelles. Son paradis à lui pourrait se situer en 2000, avec un concert devenu mythique au pied de la tour Eiffel, précédé du Zénith de Toulouse les 2 et 3 juin de cette année-là. Concert que l’on retrouve aujourd’hui sous forme de vinyles et CD alors que l’événement parisien fera l’objet d’une projection dans les cinémas Pathé Wilson et Labège le 15 juin.

Johnny Hallyday en 2000. Photo Daniel Angeli
Qu’elle brûle encore très fort la flamme de la passion Johnny ! Pour combler les fans, les sorties d’albums se succèdent. Très peu d’inédits à débusquer dans les archives mais des concerts à foison à redécouvrir, dans des éditions soignées, avec son remasterisé. Cette année, c’est Toulouse qui est au cœur du dispositif commercial, avec l’édition en disques du spectacle de la courte tournée 2000 (le chanteur passera la plus grande partie de son été à l’Olympia). La période est faste pour Hallyday. Il fête alors ses 40 ans de carrière avec un album, « Sang pour sang », qui atteindra des sommets avec plus de 2 millions d’exemplaires vendus. Son nouveau show, il le veut encore plus grandiose que les précédents. Après des préparatifs à Los Angeles, les deux premiers concerts français sont organisés au Zénith de Toulouse les 2 et 3 juin, avec le concours d’un producteur local, Gérard Grégot. Quand il s’adresse au public, Johnny parle de « répétitions », insistant sur le côté presque privé de ces soirées préparées « avec tout ce qu’on peut avoir d’amour à l’intérieur de nous ». L’atmosphère est rock’n’roll et rhythm & blues avec des tubes comme « Allumer le feu », « Ma gueule » (en duo avec Catherine Ringer), « Que je t’aime » ou « La musique que j’aime » et nombre de reprises de standards américains signés Wilson Pickett (« Jusqu’à minuit »), John Fogerty (« Fils de personne »), Bob Seger (« Deux étrangers ») ou Tony Cole (« Gabrielle »). Sans oublier « Quelque chose de Tennessee », « L’envie », la reprise finale de « Non, je ne regrette rien » et 5 titres de David Hallyday, cheville ouvrière du triomphal « Sang pour sang ».
Un livret écrit par le spécialiste Jean-François Brieu revient en détail sur ces concerts toulousains très particuliers. Il évoque « l’immense sphère haute de six mètres qui occupe la scène », d’où émerge Johnny quand cet étrange ballon éclate, la fascination des 9000 spectateurs face à l’idole en grande forme et au déluge pyrotechnique qui l’accompagne. Autre élément du – grand – spectacle : un système d’éclairage inédit dont les 9 projecteurs « dardent une lumière d’enfer en surplomb de la scène » sur un décor « très clean, façon station spatiale ». Et puis aussi une guitare Fender rouge dont la caisse évidée forme le chiffre 100% (l’instrument a disparu depuis, semble-t-il volé à Bordeaux).
Ces deux concerts, jusqu’à présents inédits, font l’objet d’une large publication discographique. Les fans auront le choix – en fait, non, car ils achèteront l’ensemble ! – entre le 45 tours « Les larmes de gloire » (écrit par Vincent Ravalec et composé par David Hallyday et uniquement chanté à Toulouse), le double CD (avec livret de 20 pages), un coffret de 4 vinyles et/ou un picture vinyl en tirage limité.
Un bonheur ne venant jamais seul, on avancera de quelques jours dans le temps en se replongeant dans le concert à la tour Eiffel organisé le 15 juin 2000, sur le Champ de Mars. Ce spectacle, gratuit, attira 600000 spectateurs…et 9 millions de téléspectateurs. Pour fêter son 25e anniversaire, Universal Music et Pathé Live ont eu l’idée de le diffuser dans 250 cinémas en France et en Europe, pile-poil le 15 juin 2025. Tout a été fait pour que ce show historique soit encore plus impressionnant avec mixage 5.1 restauré et Dolby Atmos (soit le top du son, dans les salles équipées). Frissons garantis, sur grand écran, pour tous ceux qui, aujourd’hui, ont encore quelque chose en eux de Johnny.
Albums CD et vinyles « Johnny Hallyday 2000, Zénith de Toulouse” (Panthéon/Mercury/Universal Music).
« Johnny Hallyday, le concert de la tour Eiffel », dimanche 15 juin à 20 heures dans les cinémas Pathé Labège et Pathé Wilson. Tarif : 18 euros.