Marie Leininger est arrivée à la tête du Bascala en 2021. Depuis, elle s’attelle à apprivoiser les besoins des spectateurs et adapte sa stratégie à chaque nouvelle saison. Cette année, la directrice a deux objectifs principaux : convoquer davantage de public et revenir aux fondamentaux du Bascala. Dans les faits, le public retrouvera divers évènements pour déconnecter du quotidien et se détendre. Plus de précisions avec la principale intéressée.
Culture 31 : Votre moment préféré de la saison 2022/2023 était la chasse aux œufs de Pâques. Quel est votre souvenir favori de la saison qui vient de s’écouler ?
Marie Leininger : Il y a eu plein de beaux moments, mais je vais choisir « Crooners ». C’était une soirée particulière, parce qu’il s’agissait d’un repas-spectacle. Les gens ont très bien mangé, ils étaient ravis du menu préparé par La Brigade Traiteur. Le spectacle tournait autour des musiques de crooners et c’était une création de Fabien Cicoletta. Il l’avait d’ailleurs travaillée en résidence pendant toute la semaine au Bascala. Donc on a pu voir le spectacle se peaufiner au fil des jours.
L’an dernier, vous nous expliquiez vouloir renforcer les scènes « découverte », les dimanches en famille et les soirées à thème. Pari réussi ?
Oui, et les scènes « découverte » deviendront gratuites cette année, pour qu’il n’y ait vraiment aucun frein à la découverte des jeunes talents occitans. En plus de deux soirées « découverte » classiques – axées sur la soul et la musique latine – il y aura également un festival sur deux jours en mars, avec beaucoup de groupes locaux.
Les dimanches en famille prennent vraiment toute leur place, on a eu un public fidèle. Et en parlant de fidélité, cette saison, on aura toujours six dimanches en famille, et nous aurons une carte de fidélité à faire tamponner. Alors, si l’on vient voir les cinq premiers spectacles, le sixième sera gratuit. On a pensé les choses de manière à ce que, si un enfant vient voir tous les spectacles, il puisse aussi bien voir de la magie que de la marionnette, du concert, ou encore du théâtre. De cette manière, il peut découvrir tous les univers du spectacle vivant.
Pour ce qui est des soirées à thème, l’année dernière, nous avons eu une soirée années 80, une soirée feria et une soirée Saint-Patrick. On se rend compte que la soirée années 80, qui est implantée depuis quelques années, marche très bien. On a un peu plus de mal à faire comprendre le concept des autres soirées. On repart quand même cette saison avec une soirée années 80/90, une soirée Halloween, ainsi qu’une soirée Saint-Valentin (avec ou sans Valentin d’ailleurs). On essaiera de mieux faire comprendre le concept. Il y a donc un concert ou une animation en première partie de soirée, ensuite un dj prend la main jusqu’à 3h du matin.
La saison passée, la particularité de la programmation était le grand nombre d’orchestres invités. Quelle sera la petite spécificité ou la dominante de la saison 2024/2025 ?
Ce qui est sûr, c’est que l’on revient sur les fondamentaux du Bascala. On est vraiment autour de l’humour, de la comédie… Puisque le « bascala » signifie « éclat de rire ». On est sur des spectacles grand public, légers. On veut que les gens s’amusent. Cette année apparaît effectivement une thématique autour du bien-être, car nous allons avoir Natacha Calestrémé, qui apprend à positiver, à dynamiser son énergie, à la libérer. On aura aussi du mentalisme, du concert sous hypnose… On sent que les gens ont besoin de cette dynamique en ce moment, donc nous avons parsemé notre saison d’évènements de ce style.
Pouvez-vous nous citer un spectacle en particulier à ne surtout pas manquer cette année au Bascala ?
Il y en a un qui nous tient particulièrement à cœur avec l’équipe, c’est Holidays. Parce que c’est une comédie musicale. C’est l’histoire de quatre jeunes femmes qui se retrouvent. Elles étaient amies d’enfance et la vie les a un petit peu séparées. Elles renouent pour une occasion spéciale et se remémorent leur jeunesse. Et toute leur jeunesse a été bercée par Madonna. Elles se mettent donc à chanter, et c’est très bien joué. Les artistes chantent merveilleusement bien, puis ça nous permet de replonger dans les tubes de la reine de la pop.
Quels sont vos objectifs pour la saison 2024/2025 ?
Globalement, on voudrait augmenter la fréquentation du public. L’année dernière, c’est vrai que nous avons eu quelques dates où c’était un peu triste pour les artistes de jouer devant une salle qui n’était pas pleine. Nous sommes aussi en train de redécorer Le Bascala, parce que ce dont nous avons vraiment envie, c’est que les gens viennent passer un bon moment, presque comme à la maison. On rend le bar un petit peu plus cosy avec une carte qui s’étoffe aussi, et bien sûr des spectacles faciles d’accès. On a envie que les gens se fassent plaisir quand ils viennent chez nous.
Justement, plus tôt, vous parliez de revenir aux fondamentaux du Bascala. Pour les novices, comment décririez-vous l’esprit du lieu, son ambiance ?
Pour moi, Le Bascala, c’est deux mots. « Familial » d’abord, avec cette saison famille, mais aussi tous les spectacles de la programmation en général. Il y a cette idée de se retrouver autour du bar, de rencontrer l’artiste après le spectacle, en petit comité. Nous ne sommes pas un zénith, donc il y a vraiment cet aspect familial. Puis il y a la facette conviviale, puisqu’il y a les Nuits du Bascala pour enflammer le dancefloor, les afterworks pour profiter d’animations, etc. Il y a aussi ce côté très festif.
Propos recueillis par Inès Desnot
> Programme de la saison 2024/2025