Beetlejuice Beetlejuice, un film de Tim Burton
36 ans après un premier opus qui a porté Tim Burton sur les fonts baptismaux de la gloire cinéphilique, voici la suite de ce fameux Beetlejuice. Dès le pré-générique accompagné par le thème écrit alors par Danny Elfman, qui signe par ailleurs toute la BO de ce film, une espèce de nostalgie nous envahit. Comme un doudou. Cette musique nous rassure, tout en sachant qu’elle va nous amener direct dans un univers horrifique à hurler… de rire !
Nous retrouvons quelques comédiens du premier épisode. L’incontournable Michael Keaton dans le rôle-titre, toujours aussi déjanté, Winona Ryder dans celui de Lydia, Catherine O’Hara dans celui de Delia. Evidemment, tout ce petit monde a décalé d’un cran en terme de généalogie. Lydia est aujourd’hui voyante genre médium pour la télévision. Veuve, elle élève seule sa fille Astrid qui, elle, ne croit pas une seconde aux fantômes… Pour suivre un jeune bellâtre, Astrid ouvre le portail du monde des morts. Apprenant cela, Lydia ne va avoir d’autre solution pour récupérer sa fille que d’invoquer par trois fois le nom de Beetlejuice. Ce dernier n’en demandant pas tant, se précipite à son secours. Mais lui-même est en danger car sa femme, Dolores (Monica Bellucci), découpée en morceaux, s’est reconstituée à coup d’agrafeuse et le poursuit de ses assiduités. Et de sa vengance ! On nage en plein délire mais c’est cela que l’on attend de Tim Burton. Cette sorte d’ivresse sans limites. Et nous ne sommes pas déçus. D’autant que son film est fabriqué à l’ancienne, comme le premier. Vive l’artisanat de base pour les maquillages et les trucages : pas de fond vert. Et cela a un charme fou.
Beetlejuice est de retour pour le plus grand plaisir des amateurs du genre.