Astrid de Laage publie De la main d’une femme, aux Editions Grasset. Le portrait d’une lointaine aïeule et meurtrière de Jean-Paul Marat.
Les manuels d’histoire parlent souvent du parcours de Marat. Personnage historique du 18ème siècle et figure de l’ami du peuple. Le nom est ainsi resté gravé de mémoire en mémoire. Mais que sait-on de Charlotte Corday qui a assassiné Marat ? Peu de choses vraisemblablement. C’est pourquoi Astrid de Laage a décidé de raconter la vie de cette jeune de femme de 24 ans. Qui plus est, Charlotte Corday est une lointaine parente de l’auteur. Aussi, celle-ci est comme une présence mystérieuse dans la lignée, une énigme qu’il était temps de résoudre.
Le compte à rebours
La révolution vient d’exploser en France. Le roi est mort et la cour a pris la poudre d’escampette. Le peuple se méfie de tout et de tous. A Caen de nombreux républicains se réfugient. On s’organise et on reste le plus loin possible des démêlées. Charlotte Corday qui vit à Caen est témoin de cette agitation. Elle entend alors parler de Marat qui serait un scélérat et une menace pour la France. La haine s’impose dans le cœur de la jeune fille qui rêve aussitôt de vengeance. Mais comment décide-t-elle d’être celle qui mettra fin au règne de Marat ? Voilà le questionnement de l’auteur qui suivra dès lors le parcours de Charlotte Corday.
Les chapitres explorent le passé et le présent dans le but de comprendre le geste de la meurtrière. Geste final qui s’avère comme un suicide car Charlotte est arrêtée aussitôt. La sentence est sans appel : la condamnation à mort. Elle sera guillotinée quelques jours plus tard. Astrid de Laage raconte tout cela dans une atmosphère intrigante et passionnante.
Astrid de Laage, De la main d’une femme, Grasset, 216 p.