Après avoir dû reporter, pour cause de pandémie, les concerts prévus dans le cadre de saisons précédentes des Arts Renaissants, l’ensemble Sirba Octet retrouve enfin le chemin de la ville rose. Pour cette nouvelle venue, le 14 février prochain, les huit musiciens de l’ensemble s’associent à un virtuose de la balalaïka, le grand artiste russe Alexei Birioukov, pour un programme musical intitulé Sirbalalaïka.
En 2003, le violoniste Richard Schmoucler prend le pari de créer un ensemble à mi-chemin entre l’académisme classique et la musique traditionnelle d’Europe de l’Est. Il s’associe à cinq amis musiciens membres de l’Orchestre de Paris, de l’Orchestre national de France et de l’Opéra de Paris, à un pianiste, un cymbaliste et à l’arrangeur Cyrille Lehn pour former le Sirba Octet.
Composé de huit musiciens exceptionnels, le Sirba Octet excelle hors des circuits traditionnels, s’attache savamment à réunir les genres et réussit le pari de créer des programmes musicaux qui peuvent mêler musique de chambre, formation symphonique et instruments traditionnels. Il se produit avec ses programmes en octet ou avec orchestre symphonique dans des salles prestigieuses et festivals, en France et à l’étranger. Les albums enregistrés par le Sirba Octet sont salués et distingués par la presse et les médias.
Dans le programme Sirbalalaïka, qu’il présente enfin à Toulouse, le Sirba Octet choisit de rassembler les standards de la musique russe, tzigane et klezmer, et invite le soliste Alexei Birioukov pour quelques titres indissociables de la culture populaire.
Né dans une famille de musiciens dans le Caucase, Alexei Birioukov s’initie à la balalaïka à l’âge de dix ans. Il passe cinq ans auprès du maître Pavel Netcheporenko, et obtient le diplôme de balalaïka et de direction d’orchestre d’instruments populaires russes à l’Académie de musique Gnessine de Moscou. En 1991, il remporte le premier prix du Concours international de Klingenthal avec le Trio Sinioritta et commence une carrière internationale.
Le programme de cette soirée du 14 février met en avant la rythmique étourdissante de ces musiques imaginées pour danser, ces tempos lents ou endiablés, épousant aussi bien les sentiments mélancoliques ou joyeux de cet immense Est européen. Des pièces issues du répertoire traditionnel, pépites musicales aux accents multiples, festifs, mélancoliques et passionnés, y sont revisitées.
Outre les interventions centrales de l’artiste invité, Alexei Birioukov, à la balalaïka, le Sirba Octet sera composé ce soir-là de Richard Schmoucler, violon et direction artistique, Laurent Manaud-Pallas, violon, Grégoire Vecchioni, alto, Claude Giron, violoncelle, Bernard Cazauran, contrebasse, Philippe Berrod, clarinette, Iurie Morar, cymbalum, Christophe Henry, piano. Les arrangements sont signés Cyrille Lehn.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse