Le 29 janvier et le 2, 3, 4 et 5 février, le festival « Cuba Hoy ! Terres de Rencontres » fait son grand retour. L’occasion de (re)découvrir la culture de l’Amérique latine et ses origines africaines. Pour ce faire, l’association Yemayá organise des concerts, cours de danse, rencontres et bien plus encore…
C’est après un voyage à Cuba que Gisèle Limona et Christine Weber ont créées l’association en 1994. Passionnées de musique et de danse latine, elles ont voulu partager cet art et cette culture en créant le festival « Cuba Hoy ! ». Aujourd’hui, les festivaliers ont un objectif à respecter : se débarrasser de leurs préjugés et s’ouvrir aux cultures latino-américaines et des Caraïbes, historiquement fortement influencées par la culture africaine.
En parallèle, les deux organisatrices ont créé un tiers-lieu « Terres de Rencontres » en 2008. Un espace public beaucoup plus ouvert et éclectique qui regroupe 400m2 destinés à des cours de danses (portoricaine, dominicaine, etc.), mais aussi de pilâtes, de yoga, de théâtre ou de rencontres-débats. Le but de l’association : ouvrir leur public à toute forme de partage et de solidarité. Mais elles ont également le souhait de faire mieux connaître ces cultures, parfois mal comprises.
Des cultures stéréotypées et peu connues
Le choix de la culture latine n’est pas seulement venu d’une passion. Pour Gisèle Limona et Christine Weber, l’idée est d’attirer un public déjà conquis par la danse, et de leur enseigner toutes les vérités cachées derrière ces festivités. En effet, des réalités parfois difficiles à vivre se révèlent dans ces cultures : des communautés souvent écrasées par les majorités ou des femmes méprisées. Le festival n’est pas qu’une festivité, mais aussi l’occasion de « découvrir réellement les cultures de ces pays ». La danse étant l’expression du passé et du présent, elle permet de visualiser l’Histoire de ces divers évènements.
Un festival accessible à tous
Pour faire connaître ces cultures, Gisèle Limona et Christine Weber ont voulu faire du festival une expérience accessible à tous. Pour cela, elles privilégient un mix entre ateliers gratuits et ateliers payants. En parallèle, les deux organisatrices font appel à des artistes de différentes spécialités du monde latino, qui proposent des ateliers pour tous les âges. En fonction de leurs rencontres, le festival prend une tournure différente. Cette année par exemple, il s’habille majoritairement aux couleurs de la culture colombienne.
Le festival a déjà commencé, samedi dernier, et les retours sont prometteurs puisque plus de 350 festivaliers étaient présents. Elles attendent même 600 personnes dimanche prochain, mais pas d’inquiétude, Gisèle Limona confirme qu’il reste des places pour les Haut-Garonnais intéressés. Elle conseille particulièrement de venir à la clôture du festival, le dimanche 5 février où la chorale « La Cantariza » chantera à l’église « Hermanas de nuestra señora de la compasión ». Menée par la cheffe de chœur Audrey Renaudin, elle vous fera découvrir une magnifique odyssée à travers l’histoire de ces territoires métissés.
Pauline Fragonas