Concert AIDA pour l’ épanouissement des musiciens de l’ Orchestre du Capitole de Toulouse
En 24 ans de mécénat AÏDA a soutenu de manière indéfectible biens des projets de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse entre tournées, enregistrements et radiodiffusions.
Par ailleurs les musiciens de l’orchestre organisent une trop discrète saison de musique de Chambre à Saint Pierre des Cuisines. L’association des deux idées a permis la réalisation ce soir d’un concert qui a enthousiasmé le public invité.
Ce concert de musique de chambre a permis de déguster deux très belles pièces. Ces Quinttetes avec piano de Schumann et Dvorak sont très rarement donnés et pourtant que cette musique est riche et belle !
D’abord le Quintette de Schumann est un chant d’amour à Clara. La partie de piano est si importante que Clara choisira de jouer cette pièce à son vieux père afin de tenter une réconciliation.
Puis le Quintette de Dvorak permet une écoute plus précises de la sonorité des instrumentistes en particulier le violoncelle dans un début en forme de sonate et le Dumka, andante con moto, permet de déguster la mélancolie de l’alto. Piano et violons sachant se tailler de très beaux moments tout du long.
Nos artistes de ce soir sont les cordes de l’Orchestre du Capitole et une pianiste invitée. Eugen Tichindeleanu et Audrey Loupy sont dans l’orchestre en violon 2. Sous les feux des projecteurs ils ont ce soir montré combien un beau tempérament les habite. Leur assurance et même leur panache en aura surpris plus d’un. Domingo Mujica est alto solo et nous savions la beauté de sa sonorité dans les solos d’orchestre. De même les qualités de Pierre Gil violoncelle solo était très attendues. L’alchimie entre eux a totalement prise et le jeu d’écoute, de complicité et de complémentarité a permis une interprétation passionnante du Quintette de Schumann très respectueuse du texte, et des changements d’humeur de la partition. Le piano d’ Irène Blondel n’a pas pris la place prépondérante que certains savent y mettre. Véritable partenaire elle a constamment participé au dialogue soutenu dans cette partition majeure de Schumann.
La deuxième partie du programme avec le magnifique Quintette de Dvorak a hissé l’interprétation à une belle hauteur. Les sonorités soignées des cordes, la mélancolie et la joie des moments contrastés de cette partition, les nuances très affirmées, les accélérations surprenantes ont été un régal musical. Le piano a semblé plus affirmé et plus présent.
Le public a été très enthousiaste au point d’applaudir entre les morceaux ce qui s’est révélé une inspiration fort utile car les musiciens ainsi soutenus ont gagné en présence au cours du concert.
Pourquoi ne pas développer et à la Halle-aux-Grains une vraie saison de musique de chambre par ces superbes musiciens de l’Orchestre du Capitole ? Le public semble prêt, les musiciens en ont le talent, le répertoire est sans limites !
Hubert Stoecklin
ROBERT SCHUMANN (1810-1856) : Quintette pour piano et cordes, en mi majeur, op. 44
ANTONIN DVORÁK ( 1841-1904) : Quintette pour piano et cordes, en la majeur, op. 81, B155
Eugen Tichindeleanu et Audrey Loupy, violons
Domingo Mujica, alto
Pierre Gil, violoncelle
Irène Blondel, piano
Liens vers AIDA et Les Clefs de Saint Pierre