La Porte de la ville est une librairie dans une ville d’Allemagne dont nous ne connaîtrons pas le nom. Peu importe d’ailleurs, elle a sa cathédrale, sa rue Beethoven, etc. Au cœur de cette librairie œuvre depuis longtemps Carl Kollhoff. Seul dans la vie, il a voué cette dernière aux livres et à ses clients. Au point d’ailleurs que malgré ses 70 ans, il continue, été comme hiver, d’aller le soir leur porter le livre qu’il leur faut.
Car cet homme généreux et beaucoup plus savant qu’il n’y paraît, connaît ses lecteurs comme personne, capable de leur prescrire une lecture-thérapie qui a depuis longtemps fait ses preuves. Mais voilà, comme rien n’est éternel, le propriétaire de la librairie et ami de Carl décède. Sa fille que pourtant Carl a tenue dans ses bras alors qu’elle était bébé veut tout changer. Dans un premier temps, elle fait comprendre à ce pauvre Carl qu’elle n’a plus besoin de lui mais qu’il pourra cependant continuer à apporter des livres aux clients. Dans un second temps, elle interrompra ce service au grand désespoir de Carl. Entre-temps, celui-ci a été abordé dans la rue par une gamine de neuf ans, aussi espiègle qu’effrontée.
Ce vieux bourru de Carl commencera par l’éconduire mais, à force de réflexions pertinentes qu’elle lui envoie sans hésitations, Carl va finir par se laisser apprivoiser.
C’est le début d’un cheminement bouleversant vers le bonheur retrouvé.
Ecrit avec une simplicité de style désarmante de conviction, ce roman est en fait une parabole sur les liens matériels (les livres) et immatériels (la lecture) qui peuvent nous unir. Et la collection des clients du soir de Carl est le panorama singulier d’une société apeurée demandant simplement que l’on frappe à sa porte pour s’ouvrir aux autres.
Best-seller déjà en Allemagne, ce roman en forme d’énorme câlin devrait vous séduire.
Le Passeur de livres – XO éditions