Alors que TAT Productions, studio d’animation toulousain, vient de célébrer le cap du million de spectateurs étrangers avec « Pil », Culture 31 s’est intéressé à la place du cinéma d’animation dans la ville rose. Productions, enseignement, évènements dédiés… Le tour de la question en quelques paragraphes.
C’est un cap à marquer au fer rouge. Après un succès national, « Pil » séduit un public international. Le film d’animation made in Toulouse a dépassé le million de spectateur à l’étranger, a annoncé le studio TAT Productions sur ses réseaux sociaux, le 6 octobre dernier. Créée en 2000, la société de production toulousaine s’est en effet dessinée une belle réputation dans le domaine de l’animation.
Notamment à l’origine des « As de la jungle », TAT s’est également vu proposer cette année un contrat pour la conception de la série d’animation d’Alain Chabat, sur le thème d’Astérix, pour le géant Netflix. Un projet à sortir en 2024. Mais avant, le studio dévoilera, le 25 janvier 2023, son prochain film. Il s’agit de « Pattie et la colère de Poséidon », comédie située dans la Grèce Antique. La dernière étape est en cours : le mixage sonore. De premières images ont été publiées pour faire patienter le public avant la sortie en salles obscures.
Nos étudiants ont du talent
Autres passionnés de cinéma d’animation, les élèves de l’établissement supérieur des métiers artistiques (ESMA) de Toulouse. Certains se sont d’ailleurs démarqués en septembre 2022 auprès d’un jury de professionnels. 27 projets ont été diffusés à Montpellier lors d’un concours. « Swing to the moon » a été primé à cette occasion. Le court-métrage animé raconte l’histoire d’une araignée rêvant d’attraper la Lune. Le groupe d’étudiants de la ville rose a quant à lui attrapé le premier prix.
Si nos étudiants ont du talent, c’est sans doute pour une bonne raison. L’ESMA a en tous cas été classé parmi les meilleures écoles d’animation 3D par un site spécialisé en 2022 : Animation Career Review. À noter que, même hors cinéma d’animation au sens de dessin animé, les diplômés sortent du lot. Des diplômés de l’ESMA toulousain ont effectivement participé aux effets spéciaux du troisième volet des « Animaux Fantastiques » ou encore au film « Notre-Dame brûle ».
Les enfants sont servis
Plus jeunes mais pas moins férus de cinéma d’animation, les enfants. La ville de Toulouse propose alors de nombreux évènements dédiés au jeune public. Les familles ont notamment retrouvé le festival « Cinéminots » en avril 2022, avec, entre autres, la projection de « La Belle et la bête ». La cinémathèque, elle, propose le festival « La Cinémathèque Junior en fête ». Du côté des cinémas Gaumont-Pathé, il existe également la « Grande Journée des Enfants ».
Encore en cours, et jusqu’au 6 novembre, le festival d’animation « Les Toons Débarquent ». Un évènement coordonné par l’association de cinéma d’art Cinephilae, sur l’initiative de la Mairie de Toulouse. L’objectif, promouvoir l’animation auprès du grand public. Autant d’éléments qui ont fait dire à Anne Boyer, vice-présidente au département en charge de la Culture : « On peut devenir la ville du cinéma d’animation », en mai dernier, auprès de La Dépêche.