Après plusieurs reports pour problèmes de santé, Éric Serra sera finalement sur la scène du Zénith de Toulouse le 16 septembre prochain pour un ciné-concert. Le compositeur de la bande originale du Grand Bleu et ses musiciens interpréteront les partitions du film multiplement césarisé de Luc Besson.
1988, Le Grand Bleu sort dans les salles obscures. Un peu plus de 30 ans après, Éric Serra vient interpréter la bande originale du film au zénith de Toulouse, tandis que l’image sera projetée en arrière plan. « C’est un peu comme si vous alliez voir Le Grand Bleu en version augmentée : le film en 2D et la musique en 3D » expliquait le compositeur attitré de Luc Besson à Actu Normandie, à l’occasion du ciné-concert de Rouen. L’objectif : proposer une immersion auditive et visuelle dans les grandes eaux au spectateur, au plus près des émotions du héros.
Le Grand Bleu est par ailleurs un film incontournable du réalisateur de Léon et Nikita, malgré un engouement majoritairement national. La bande originale du film est même sûrement un élément clé de ce succès auprès des français. Composée avec soin par Éric Serra, elle accompagne entre autres les plongées en apnée du personnage principal, Jacques Mayol.
Des scènes mythiques sublimées par Éric Serra
Tout amateur du 7ème art se souviendra également de cette scène durant laquelle le plongeur, allongé dans son lit, se voit progressivement submergé par les eaux depuis le plafond de sa chambre. Il s’agit alors d’un rêve qui, s’il peut paraître angoissant au départ, devient apaisant lorsqu’une nuée de dauphins apparaît dans une mer tout à coup plus calme. Ces différentes sensations sont alors appuyées par les notes de musique, d’abord oppressantes puis apaisantes.
Si l’ivresse des profondeurs attire Jacques Mayol hors de portée de sa ligne de décompression lors de la scène finale, la conclusion du Grand Bleu ne devient pas tragique pour autant. Et pour cause, Éric Serra ne s’est pas laissé aller au mélodramatique. Calme, à l’image du personnage principal, la musique nous fait comprendre qu’il quitte la réalité terrestre et non pas la vie. Jacques Mayol ne fait alors plus qu’un avec sa nature profonde et aquatique. Le ciné-concert du zénith permettra de s’immerger, plus en douceur que le héros, dans Le Grand Bleu.
Inès Desnot
Photos : Pierre Hennequin
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