Des personnalités toulousaines dévoilent à Culture 31 leurs goûts, leurs passions, leurs jardins secrets, le tout devant l’objectif de Pierre Beteille. Catherine Kauffmann–Saint-Martin, fondatrice de « Musique en Dialogue aux Carmélites », se prête au jeu.
Née à Carcassonne, Catherine a vécu à Toulouse du collège à sa licence de psychologie. En 1969, c’est à Paris qu’elle suit sa maîtrise de psychopathologie spécialisée en toxicomanie avant d’entrer à l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française) comme stagiaire puis assistante de réalisation. Elle travaille également pour le cinéma ou des films publicitaires (Jean-Jacques Annaud …). À la télévision elle participe à des émissions phares pour TF1, Antenne 2 ou de la SFP parmi lesquels « Le Grand échiquier », les shows de Maritie et Gilbert Carpentier, les Maigret avec Jean Richard, une série écrite par René Goscinny, des retransmissions de concerts et grands événements (le fameux Sommet de Versailles de 1982 avec Léon Zitrone) … Ces années-là lui ont permis aussi de voyager à travers le monde, de suivre concerts et festivals tout en travaillant comme mannequin.
Dès les années 1990, avec son fils Nicolas, elle retrouve Toulouse, travaille à France 3 Sud, s’engage auprès de festivals musicaux tels que « L’été musical dans la Vallée du Lot », « Toulouse les Orgues », « Eclats de Voix », « Piano aux Pyrénées » … Des musiciens lui demandent d’assurer leurs relations presse : Jean-Marc Andrieu chef de l’Orchestre Baroque de Montauban (devenu Les Passions), Joël Suhubiette du chœur les Eléments, la pianiste internationale Muza Rubackyté, le violoncelliste Marc Coppey, des festivals dont Les Musicales de Colmar, le Piano de Vilnius-Lituanie, Les Grandes Orgues de Saint-Eustache avec maître Jean Guillou, Tons voisins à Albi (Denis Pascal) … En 2012, en compagnie de Pierre-Bernard Kempf, Catherine crée les « Concerts à l’Orangerie de Rochemontès » à Seilh puis en 2017 à Toulouse « Musique en Dialogue aux Carmélites », concerts lectures où les notes dialoguent avec les mots.
Ce que vous préférez dans la musique ?
Le concert, spectacle vivant.
Ce que vous aimez le moins ?
Le streaming.
Le plus bel endroit pour un concert ?
Église intime ou plein air avec cigales.
L’artiste ou la formation que vous aimeriez voir sur scène ?
Je me laisse surprendre.
Votre compositeur ou musicien favori ?
Je ne peux choisir : Haendel, Bach, Beethoven, Schubert, Ravel, Manuel de Falla, plein d’autres… Et Tchaïkovski, souvenir de petite danseuse… Ainsi que certains groupes de rock des années 1970 et William Sheller.
La chanson qui ne vous quitte pas ?
Plusieurs titres de Sting avec ou sans Police.
La qualité indispensable pour travailler dans la communication ?
Écoute, patience, respect, voire admiration. Savoir remercier et toujours répondre.
Une personne qui n’est plus et que vous aimeriez revoir ou rencontrer ?
Ma grand-mère et d’autres à qui je voudrais demander pardon.
Le don ou le talent que vous aimeriez avoir ?
Le don : remonter dans le temps pour tenter d’éviter certains drames. Le talent : jouer du violoncelle.
Le défaut pour lequel vous avez de l’indulgence ?
L’exagération.
Votre personnage historique favori ?
Alexandra David-Néel.
Personnage de fiction ?
Ada, l’héroïne de La Leçon de piano de Jane Campion.
Le film dont vous ne vous lassez pas ?
Les Tontons flingueurs.
Votre livre de chevet ?
Pas de livre de chevet. J’aime lire plusieurs livres du même auteur à la suite ; j’ai relu tout Camus, ou presque. J’ai lu tout Assouline, ou presque. En ce moment l’auteur ukrainien Andrei Kourkov me passionne : Les abeilles grises, Truite à la slave, Le Pinguoin, Vilnius, Paris, Londres.
Votre série télévisée préférée ?
Incapable de suivre une série.
La boisson qui vous rend meilleure ?
Meilleure ? Plutôt pire…
Votre plat favori ?
Un beau plateau de fromages mariés avec vins et pains.
Le cadeau que vous offrez le plus souvent ?
Fleur de sel du Salin de Gruissan, jolie bouteille de vin rosé, de Gruissan aussi, ou un livre.
Le parfum ou l’odeur qui vous enivre ?
Le nez dans le pelage soyeux de mon chat Piccolo je respire le parfum de la nature. Le meilleur anti-stress !
Le métier que vous auriez pu exercer ?
Attachée culturelle d’ambassade afin de découvrir plusieurs pays de l’intérieur et rencontrer les artistes du monde.
Le conseil que vous n’avez pas suivi ?
Sois raisonnable !
Votre usage des réseaux sociaux ?
Pour les bonnes causes.
La mode qui vous indiffère ?
Indiffère, je ne sais pas, mais qui m’agace : les tics de langage : voilà, du coup, les territoires, en fait, à la base… Ainsi que les anglicismes inutiles.
Le paysage qui vous apaise ?
La mer.
Le voyage dont vous rêvez ?
J’ai beaucoup voyagé et je ne rêve plus, mais les îles, toutes les îles me tentent toujours. Je retournerais bien en Sicile.
La ville ou le pays ou vous pourriez vivre ?
Afin d’être toujours proche de la mer, les côtes italiennes ou espagnoles, aussi pour leurs langues chantantes.
Ce que vous préférez à Toulouse ?
Le patrimoine, le Canal du Midi, la vie et surtout mon fils et mes amis.
Ce que vous aimez le moins ?
La circulation et certaines personnes arrogantes.
Votre devise ?
« Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats. », Albert Schweitzer
Coup de cœur
« Le remarquable travail des associations caritatives, notamment la SPA. »
Propos recueillis par Christian Authier
Catherine Kauffmann-Saint-Martin © Pierre Beteille / Culture 31