Depuis le 13 mai et jusqu’au 30 octobre, “Le mystère de Mithra” s’installe au musée Saint-Raymond à Toulouse. Fruit de partenariats culturels et archéologiques internationaux, l’exposition invite son visiteur à parcourir les histoires et origines du culte romain de la divinité Mithra. Détails méconnus, parcours interactifs, Culture 31 s’est glissée au cœur du sanctuaire…
Sous de tamisées lumières, à l’abri d’un plafond bleu océan, “Le mystère de Mithra” se dévoile. Habillées de verres ou déposées sur d’élégants réceptacles, 130 œuvres venues de toute l’Europe accueillent le public. Sculptures, mobiliers, bas et hauts reliefs, le visiteur découvre des objets uniques parfois jamais révélés. Fruit d’une collaboration entre la France, la Belgique, la Croatie, l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie, la Roumanie, la Suisse ou encore le Portugal, le musée Saint-Raymond dresse en cette création un véritable partenariat inter-nations. “Les prêts ont été somptueux. Je pense notamment aux sculptures de Sidon, exceptionnellement prêtées par le Louvre, ou encore le groupe de création de Nida venues de Francfort. Cette exposition voyage à travers l’Europe, et c’est au tour de Toulouse de l’honorer”, explique l’adjoint au maire chargé de la culture Pierre Esplugas, appuyé par la conservatrice du musée, Laure Barthet.
“Le mystère de Mithra” : les coulisses d’un mythe
Mithra était fermement célébré dans l’Empire romain entre le 1er et le 5ᵉ siècle. Ses temples étaient à moitié ou intégralement enfouis. Ses adeptes étaient souvent des groupes indépendants et autonomes. Le saviez-vous ? Eh bien, probablement pas. À travers son exposition,“Le Mystère de Mithra” se pare d’un atout notable : sa polyvalence de compréhension.
Pour cela, l’exposition se divise en quatre parties :
- Mithra… Le Mythe (naissance et représentations culturelles).
- Le sanctuaire et ses rituels (architecture, pratique et mobiliers).
- Les communautés d’adeptes (organisations, pratique de groupe, et fonctionnements sociaux).
- L’Épilogue (baisse de l’engouement et traces historiques).
De la découverte totale, aux détails insoupçonnés, chaque personne trouvera la surprise au cours de sa visite. L’objectif : “emmener le visiteur là où il ne pensait pas aller, le surprendre sur les coulisses d’un mythe”, décrit la conservatrice.
Archéologie et pop culture
Fidèle à son identité, à mi-chemin entre sciences et vulgarisations, le musée s’est emparé du mythe en le présentant sous l’angle des dernières avancées archéologiques (fouilles à Angers en 2010 particulièrement), mais également sous celui de la pop culture, très présente autour de Mithra.
Ainsi, il est par exemple possible de découvrir l’exposition par l’intermédiaire de pastilles sonores placées au-dessus des visiteurs, ou encore via un parcours interactifs prenant la forme d’énigmes sur tablettes, dénommé “Mystérieux Mithra”. Enfin, différentes vitrines de l’exposition arborent les créations littéraires ou dessinées du mythe
En bref, une déambulation originale qui conviendra à tous les publics, de l’âme curieuse aux passionnés d’archéologie.
Informations pratiques pour “Le mystère de Mithra” :
–Le musée se situe Place Saint-Sernin
-Ouvert du mardi au dimanche de 10 heures à 18 heures.
-Comptez 3 euros en tarif réduit et 5 euros en tarif plein (coût de l’exposition seule, hors visites guidées et collection permanente)
-Téléphone du musée : 05.61.22.31.44