Des personnalités toulousaines dévoilent à Culture 31 leurs goûts, leurs passions, leurs jardins secrets, le tout devant l’objectif de Pierre Beteille. Éric Duprix, journaliste à Radio Présence et mélomane, se prête au jeu.
Eric Duprix est né le 19 juin 1968 à Châteauroux, vingt ans après Gérard Depardieu et neuf ans après Christine Angot bien que l’on ne puisse pas voir de relation de cause à effet dans ces événements. Après dix-huit années passées au sein de grands groupes industriels en tant que cadre financier, il se tourne vers le monde de la communication et de la culture en devenant administrateur de la Cave Poésie à Toulouse, en menant des missions au service communication culturelle de la mairie de Toulouse, enfin en étant producteur et animateur d’émissions puis journaliste à radio Présence depuis 2016. Aujourd’hui, il anime sur cette même antenne diverses émissions : « Mélomanie(s) » (sur l’actualité de la musique classique à Toulouse et dans la région), « Métropole et vous ! » (autour de l’actualité de la métropole toulousaine) et « La Mêlée de l’Info » (débats consacrés à l’actualité nationale). Il anime également une matinale par semaine depuis septembre et couvre pour la radio le Festival de Rocamadour au mois d’août depuis 2019. Eric Duprix participe aussi une fois par mois à « Effervescence », magazine culturel diffusé sur RCF.
Ce que vous préférez dans votre métier ?
Les rencontres, les recherches pour préparer une émission.
Ce que vous aimez le moins ?
Les aléas techniques auxquels on peut être confronté, les invités qui se décommandent juste avant un enregistrement ou pire encore, avant un direct.
Quelles sont les « voix » qui vous ont donné envie de faire de la radio ?
Je ne crois pas avoir été captivé ou inspiré par des « voix » à proprement parler mais plutôt par des styles, des façons de mener une émission ou une interview. Je peux citer les noms de Benoît Duteurtre, Alain Finkielkraut, Frédéric Lodéon et Frédéric Taddéï.
Les musiques, compositeurs, chanteurs ou musiciens qui vous accompagnent ?
Jean-Sébastien Bach, Maurice Ravel, Claude Debussy, Gabriel Fauré, Igor Stravinsky, Thelonious Monk, Miles Davis, John Coltrane, Duke Ellington, Tom Jobim, Joao Gilberto, Charles Trenet, Léo Ferré…
Le plus beau concert auquel vous ayez assisté ?
Je me rappelle avoir été très ému par une interprétation de Ma Mère l’Oye de Ravel lors d’un concert de l’ONCT, dirigé par Tugan Sokhiev à la Halle aux Grains, et d’avoir eu les larmes aux yeux en écoutant le Magnificat de Charpentier pendant un concert des Passions de Montauban, dirigé par Jean-Marc Andrieu, à l’église Saint-Pierre des Chartreux.
Votre meilleur souvenir gastronomique ?
Je ne suis pas un grand gastronome, mais j’ai quelques excellents souvenirs de repas aux P’tits Fayots, le restaurant d’Aziz Mokhtari.
Le restaurant où vous rêveriez d’aller ?
Chez Bernard Loiseau à Saulieu, mais j’ai cru comprendre que ça resterait du domaine du rêve…
Une personne qui n’est plus et que vous aimeriez revoir ou rencontrer ?
Revoir mes grands-parents, rencontrer Maurice Ravel.
Votre plat favori ?
Une poêlée de coquilles Saint-Jacques, la potée auvergnate que fait ma mère.
Le don ou le talent que vous aimeriez avoir ?
Jouer du piano comme Murray Perahia ou au tennis comme Roger Federer.
Le défaut pour lequel vous avez de l’indulgence ?
La maladresse, la candeur.
Votre personnage historique favori ?
Charles de Gaulle.
Personnage de fiction ?
Zorro.
Le film dont vous ne vous lassez pas ?
Les Vacances de monsieur Hulot, mais j’aurais pu répondre Playtime. Je suis un inconditionnel du cinéma de Jacques Tati.
Votre livre de chevet ?
Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift.
Votre série télévisée préférée ?
Amicalement vôtre.
La boisson qui vous rend meilleur ?
Les vins de la vallée du Rhône : Côte-Rôtie. Saint-Joseph, Châteauneuf-du-pape…
Le cadeau que vous offrez le plus souvent ?
Un livre ou du vin.
Le parfum ou l’odeur qui vous enivre ?
L’odeur de l’herbe coupée au printemps, celle de la terre après un orage d’été.
Le métier que vous auriez pu exercer ?
Un métier en lien avec la nature, avec l’observation de la nature : ornithologue ou quelque chose comme ça.
Le conseil que vous n’avez pas suivi ?
Ne pas changer de métier, ne pas rompre avec certaines personnes.
Votre usage des réseaux sociaux ?
Modéré et quasi uniquement professionnel.
La mode qui vous indiffère ?
Vestimentaire, mais au point où j’en suis de ma vie, je crois que toutes les modes m’indiffèrent.
Le paysage qui vous apaise ?
Le bocage vallonné de mon sud Berry natal et ses rivières et ruisseaux que j’aime arpenter, canne à pêche à la main.
Le voyage dont vous rêvez ?
Rome, la région des lacs au nord de l’Italie, Saint-Pétersbourg, la Norvège, l’Islande et le voyage de Gulliver au pays des Houyhnhnms.
La ville ou le pays ou vous pourriez vivre ?
L’Italie.
Ce que vous préférez à Toulouse ?
Le quartier des Carmes, la qualité et la diversité de l’offre musicale classique.
Ce que vous aimez le moins ?
Ne plus pouvoir flâner tranquillement dans les rues sans risquer d’être percuté par un vélo ou une trottinette.
Votre devise ?
« L’espérance est un risque à courir, c’est même le risque des risques. », Georges Bernanos.
Coup de cœur
J’attends avec une certaine impatience la parution prochaine, seize ans après l’extraordinaire La Route, des deux nouveaux romans de Cormac McCarthy : The Passenger et Stella Maris.
Propos recueillis par Christian Authier