La chanteuse Lana Del Rey publie Violette sur l’herbe à la renverse, aux Editions du Seuil. Un premier recueil de textes à la fois touchant et lumineux.
On ne présente plus Lana Del Rey, l’artiste au succès international. Une icône de la musique qui a séduit un large public avec sa voix, son authenticité et son charisme. En revanche, on connait moins l’écrivaine, la poète qui se cache sous cette identité. Car Lana Del Rey aime les mots, ça c’est sûr ! Et elle nous le prouve en publiant des textes à la fois intimes et poétiques sur l’existence, l’amour. Sur l’éphémère. Elle évoque les thèmes ou les personnes qui l’inspirent comme la poétesse Sylvia Plath ou encore la ville de Los Angeles. Franche, elle ne se contente pas de dépeindre le dehors, l’extérieur, ce qui ne lui est pas propre. Au contraire, elle parle de ses émotions, fébriles ou fortes. Elle se confie sur des pans de vie aussi mystérieux que quotidiens. Une rencontre avec une guérisseuse, l’attente d’un amour, la beauté, etc.
Tout cela forme un ensemble de textes épars qui sont ici réunis pour dresser le portrait d’une artiste à part entière. Longs ou brefs, on retrouve le style mélancolique et musical de ses chansons. Des textes jetés sur des bouts de papier comme pour vivre et accepter le réel.
Un réel retranscrit aussi par des photographies de l’artiste. Une façon de voir le monde à travers son regard. Des clichés pris sur le vif. Des détails. Souvent modernes voire industriels, les lieux photographiés montrent la ville, les infrastructures, les matériaux. Froid et glaçant. Puis ce sont des images de nature, de personnes. Un contraste qui frappe et illustre la diversité de l’artiste.
Poèmes ou photographies, cet ouvrage ouvre donc les portes du monde intérieur de Lana Del Rey. Une confidence sensible et artistique.
Lana Del Rey, Violette sur l’herbe à la renverse, Seuil, 160 p.