Les œuvres de Nathalie Dento, « Les Femmes de mon monde » sont exposées au Centre Culturel de quartier soupetard jusqu’au 25 mars 2022. Un événement qui rend hommage aux femmes et qui permet à l’artiste « de libérer sa parole ».
© Liliana Brel
« Je travaille depuis plusieurs années sur le thème de la femme. L’histoire de ma vie fait que la problématique féminine fait partie de moi. Pendant longtemps, je m’intéressais aux femmes sans savoir pourquoi. À l’issue du premier confinement, il y a quelque chose qui est remonté à ma mémoire. J’ai eu une amnésie post-traumatique à la suite d’un événement. Cela fait que j’ai pris conscience pourquoi j’avais tellement besoin de travailler sur les femmes. Pour moi, c’est thérapeutique », confie Nathalie Dento. Cette dernière a fait une formation aux beaux-arts et a vécu toute son enfance en Afrique plus précisément au Cameroun et en Tunisie. Cette carnettiste « essaie d’utiliser des techniques que je pratique sur mes carnets de voyage dans mes portraits de femmes. Souvent, je pars d’une idée et non d’un visage. Soit c’est un portrait que j’ai imaginé ce qui arrive très régulièrement, soit c’est un portrait d’une photo qui m’inspire et dont je vais capter quelque chose de la photo. Mais je ne recherche pas la ressemblance », relate l’artiste.
Pour la création de ses œuvres, cette animatrice au parc naturel de la Narbonnaise, commence toujours son tableau par le fond, par la suite, elle va travailler sur le portrait d’une femme. Parfois, elle peut écrire quelques mots sur ses œuvres pour délivrer un message. Par ailleurs, elle peut coller l’article d’un papier journal qui traite de la condition de la femme ou des féminicides. « C’est rare quand je peins pour le plaisir de peindre. Je peins lorsque j’ai quelque chose à faire sortir », avoue Nathalie Dento. Elle ajoute : « Quand je fais un portrait, il y a toujours quelque chose à dire. Quand je regarde mes fonds, c’est comme s’il y avait un message un peu sous-jacent, subliminal. C’est quelque chose que je ne maîtrise pas trop. Il faut que cela sorte ».
« Parfois, le portrait n’est qu’un prétexte »
Il peut arriver à Nathalie Dento de réaliser en une journée un tableau en fonction de son inspiration. « Il y a toujours un thème qui m’importe avant même que l’œuvre soit sortie. Parfois, le portrait n’est qu’un prétexte. Ce qui est le plus important pour moi, c’est vraiment le message qui va être transmis. Parfois, ce n’est pas exprimé à travers mes commentaires sur le tableau, mais plus tôt dans la violence des couleurs ou dans leurs assortiments ». L’artiste anticipe rarement les portraits qu’elle souhaite faire, celle-ci avoue que « cela m’arrive très peu et souvent, ce ne sont pas ceux que je préfère ».
© Liliana Brel
© Liliana Brel
Pour mieux comprendre la réalisation de ses portraits, Nathalie Dento propose un stage au centre d’animation Soupetard le 26 février 2022. « Le stage propose la réalisation d’un portrait grâce à des techniques propres à l’art du carnet de voyage en associant les règles du dessin. Nous utiliserons des collages, des fonds colorés, nous mixerons les diverses techniques picturales pour créer dans la joie et la couleur votre portrait de »Femme de votre Monde ».