Coup de coeur. Moult fois repoussé sur le calendrier des sorties, « Un Triomphe » avec Kad Merad est enfin dans nos salles et le moins que l’on puisse dire, c’est que son nom est bien choisi.
On a une mauvaise tendance à sous-estimer les films avec Kad Merad en oubliant qu’il a remporté un César en 2007 pour « Je vais bien, ne t’en fais pas » à peine son pied posé dans le monde du cinéma. On a tort de penser qu’il n’est bon qu’au cinéma puisqu’il est et demeure excellent dans « Baron noir » depuis trois saisons : on aurait enfin tort de sous-estimer « Un Triomphe » enfin dans nos salles. L’histoire vraie d’un acteur sur le déclin qui décide de faire d’une bande de détenus une troupe de théâtre pour jouer, ni plus ni moins, « En attendant Godot » de Samuel Beckett. La barre est sans doute trop haute, personne n’y croit, sauf lui. Et c’est bien assez.
La narration est humaine, pourrait-on dire, et fait écho à une histoire vraie qui s’est déroulée en Suède en 1985. On note ici un rythme extrêmement bien soutenu, un Kad Merad d’une justesse implacable et des seconds rôles tous aussi formidables les uns que les autres. C’est drôle, c’est puissant, parfois dur, émouvant souvent, mais c’est là. Le film passe extrêmement vite et le final est à la hauteur des attentes, peut-être pas celle qu’on voudrait, mais celle qui est nécessaire. Véritable coup de coeur de la rentrée, foncez voir « Un Triomphe » en salles.
Un Triomphe, réalisé par Emmanuel Courcol, 1h46.