Free Guy, un film de Shawn Levy
Que vous soyez ou non un geek addict aux jeux vidéo, Free Guy, le dernier opus de Shawn Levy, et son meilleur à ce jour, est pour vous. Assurément l’une des pépites version cool et fun de cet été cinématographique. A ne louper sous aucun prétexte !
Guy est un employé de banque. Nous faisons sa connaissance alors qu’il se lève tout guilleret dans son petit appartement propret. Dans sa garde-robe de nombreuses chemises bleues bien suspendues. Guy part ensuite à son travail, tranquillement. Or voilà que son établissement est braqué. Cela dit il n’a pas l’air spécialement anxieux, tout allongé par terre au côté d’un policier pas plus angoissé que çà., alors que les gangsters tirent dans tous les sens. Par la suite, victime d’un accident de la circulation mortel, nous retrouvons Guy dans son petit appartement propret, se levant tout guilleret…. En fait nous sommes dans un jeu vidéo et Guy est un PNJ (Personnage Non Joueur). Il est presque un fond d’écran alors que les gamers dévastent à tour de bras son univers à coups de bombes, de fusillades, de fusées incendiaires lancées depuis des hélicoptères. Et j’en passe. Dans le monde réel, un autre combat se mène, c’est celui de Keys et Millie, les développeurs de ce jeu, deux jeunes surdoués qui se sont fait voler leur bébé 2.0 par le tout puissant Antwan, propriétaire d’une multinationale dans le secteur informatique. Or, les surdoués en question le sont… vraiment. Résultat, leur algorithme d’Intelligence Artificielle est allé beaucoup plus loin qu’ils n’imaginaient. Et voilà Guy tombant raide dingue de l’avatar de Millie. Alors que cette dernière lui fait découvrir sa réalité virtuelle, trop tard, le « mal » est fait et Guy va prendre sa destinée en main. C’est le début d’une époustouflante aventure en deux dimensions dont les effets spéciaux sont d’une virtuosité à couper le souffle. Il est commun de dire que l’on est toujours l’enfant de quelqu’un, et sur ce thème il est évident que le sujet de ce film flirte sérieusement avec celui du Truman Show, d’Un Jour sans fin ou encore de Ready Player One. Flirter ne veut pas dire ici copier, loin s’en faut. Shawn Levy met en scène au travers de Guy rien moins qu’une véritable réflexion sur le libre-arbitre et sur la possibilité qu’a chacun d’entre nous de changer ce monde pour un monde meilleur.
Porté par une Ryan Reynolds absolument génial dans le rôle d’un Guy naïf à souhait, aussi jovial que déterminé et par Jodie Comer, tout à la fois Millie et son avatar Molotovgirl, ce film est aussi une grande et belle histoire…d’amour. Bon, clairement j’en ai déjà trop dit alors j’arrête là. Mais vraiment allez voir ce film, c’est un bijou de subtilité, d’humour, de suspense, d’action, d’émotion et, si l’on veut bien, de réflexion.
Une suite est prévue pour 2023. Vivement !
Shawn Levy – Première incontestable réussite
C’est à Los Angeles que ce jeune québécois va faire ses premières armes en tant qu’acteur pour la télévision et réalisateur de courts-métrages, puis de séries. En 2002, il a 34 ans, Shawn Levy passe au long et se spécialise dans la comédie et l’humour. C’est ainsi qu’il réalise les trois Nuit au musée. Plus reconnu à ce jour pour ses séries télévisées que pour le grand écran, en signant Free Guy, ce cinéaste nous prouve la profondeur de son talent. Et prend vraisemblablement un nouveau départ.