« Expendables 2 », un film de Simon West
Au casting : Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Chuck Norris, Jean-Claude van Damme, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger, entre autres gros bras ! Un tel amoncellement de biscottos et de regards inspirés pouvait faire craindre le pire. Et bien non ! Simon West prend le parti de l’autodérision, du pastiche, du clin d’œil appuyé, y compris dans la bande son, et ça marche du tonnerre. La séquence liminaire, particulièrement virtuose, donne le ton. Il va y avoir de l’action overdosée en testostérone. Un simulacre de scénario conduit cette poignée de revenants sur la piste d’un dangereux mercenaire qui vient de s’emparer de quelques tonnes d’uranium enrichi. Mission : récupérer le précieux produit dont la libre disposition peut dérégler la planète entière. Derrière cette mission, il y en a une autre : la vengeance. En effet, le mercenaire en question a eu la mauvaise idée de tuer le petit jeunot des expendables, une recrue d’avenir, forcément beau et sympathique, c’est le jeune acteur australien Liam Hemsworth. Poursuites et courses en bateau vont vous tenir en haleine. C’est d’ailleurs un peu la magie de ce film, qui ne se prend surtout pas au sérieux, de laisser filtrer un peu de suspense. Evidemment ça dézingue à tout crin dans une espèce d’enthousiasme jubilatoire qui force le rire. D’autant que certaines répliques font mouche, dont la dernière dans laquelle Stallone se plaint du vieux coucou hors d’âge qu’il vient de se voir attribué, osant jusqu’à répondre à Willis qui lui offre : « Il est bon pour le musée ». Et le généreux donateur de répliquer : « Comme nous » ! Tout est dit.
Robert Pénavayre