Woody Allen, qui ne se voit pas en retraite avant 40 ou 50 ans, pose la question de la célébrité : à quoi tient-elle, que permet-elle ? C’est un film non linéaire, absurde, drôle, brouillon, impertinent. Et une critique piquante des mises en scène d’opéra.
Voici donc évoqués un Rigoletto où tout le monde est habillé en souris blanche – allusion au Lohengrin proposé par Hans Neuenfels au festival de Bayreuth (2011) –
et une Tosca dans une cabine téléphonique – écho de la Carmen de Calixto Bieito au Liceu de Barcelone (2010).
Fabio Armiliato est remarquable en croque-mort qui ne chante bien que sous la douche. Qu’à cela ne tienne, ce sera sous l’eau qu’un Canio au maquillage dégoulinant chantera au Teatro dell’Opera son Vesti la giubba et poignardera Nedda et Silvio qui viendront délibérément se jeter sous la lame. « Imbécile » cette mise en scène de Pagliacci ? Pas plus que certaines autres…
Une chronique à retrouver sur Una Furtiva Lagrima