Ce 28 février, le chef d’orchestre singapourien Kahchun Wong sera de nouveau à la tête de l’Orchestre national du Capitole. Deux grandes partitions de caractères particulièrement différents sont inscrites au programme de cette soirée. La Symphonie n° 25, de Mozart, précèdera la monumentale Symphonie n° 9 de Bruckner.
Le chef d’orchestre singapourien Kahchung Wong – Photo Michael Trippel –
Né à Singapour en 1986, Kahchun Wong s’est tout d’abord fait remarquer en remportant le 5ème Concours international de Direction d’Orchestre Gustav Mahler en 2016, suivant en cela les traces de Gustavo Dudamel, qui l’a d’ailleurs immédiatement invité à diriger l’Orchestre philharmonique de Los Angeles en tant qu’Assistant Chef d’orchestre sur la saison 2016/2017. Kahchun Wong fut l’un des derniers disciples de Kurt Masur et il a eu le privilège de partager l’estrade avec lui à de nombreuses occasions sur la fin de sa vie. Il a également été l’assistant d’Esa-Pekka Salonen avec l’Orchestre Philharmonia, d’Iván Fischer avec l’Orchestre du Festival de Budapest ainsi que de Valery Gergiev et de Yannick Nézet-Séguin au Philharmonique de Rotterdam. Sa passion et sa foi en la force de la musique en matière d’éducation l’ont conduit à créer en 2016 le « Project Infinitude » : une initiative artistique s’adressant aux enfants en difficultés ou dans le besoin, d’origines sociales les plus diverses, dans des environnements où l’offre culturelle est notoirement insuffisante…
Déjà à la tête de l’Orchestre national du Capitole à plusieurs reprises Kahchun Wong dirigera tout d’abord ce 28 février prochain la Symphonie n° 25 de Mozart. Composée en 1773 à Salzbourg, alors que le compositeur avait presque dix-huit ans, elle est parfois appelée la « Petite symphonie en sol mineur », pour la distinguer de la célèbre « Grande symphonie en sol mineur » n° 40 qui possède la même tonalité.
La Symphonie n° 9 en ré mineur est la dernière symphonie d’Anton Bruckner, qui la concevait comme son œuvre ultime, la dédiant avec candeur « à Dieu » (« dem lieben Gott »), en s’appliquant, dans une volonté de synthèse stylistique, à mettre en œuvre toutes ses connaissances musicales. Par son envergure et son caractère d’épopée, la précédente Huitième symphonie révèle une richesse dans la conception sonore romantique de ses idées musicales ainsi que de son orchestration. En revanche, la Neuvième est davantage tournée vers une esthétique plus austère avec certains moments de lyrisme, permettant de respirer au sein d’une œuvre dont la signification est profondément métaphysique.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne de l’Orchestre National du Capitole