Créé en 1974 par Jean Dieuzaide, le Château d’Eau, à Toulouse, a bénéficié pour la première fois d’une restauration d’envergure. La galerie municipale de photographie rouvrira ses portes dans une version agrandie et repensée samedi 22 novembre avec une exposition de Sophie Zénon intitulée « L’humus du monde ».
Après un an et demi de chantier, le Château d’Eau va rouvrir ses portes et proposera un parcours visiteur totalement renouvelé et agrandi avec une nouvelle aile construite sous une arche du Pont-Neuf. La bibliothèque comme les espaces d’expositions temporaires ont également été redéfinis, offrant un parcours plus lisible et fluide et permettant une ouverture au public tout au long de l’année.

Le Château d’Eau, à Toulouse. Photo Culture 31
Avec ces travaux, le Château d’Eau a bénéficié d’une rénovation d’envergure et ambitieuse conduite par l’agence d’architectes toulousaine Cousy Architectures, en étroite collaboration avec les services de la Mairie de Toulouse, pensée pour améliorer l’expérience des visiteurs et renforcer la cohérence muséographique du site. Ce chantier a le grand avantage d’améliorer le confort de visite et la lisibilité des parcours et le déploiement de nouvelles capacités d’exposition, adaptées à la création photographique contemporaine. Le projet comprend, en plus des salles d’exposition, un système d’accrochage en extérieur dans le parc. Les travaux ont également permis la mise en conformité des espaces, tant en matière d’accessibilité que de conservation ; une valorisation patrimoniale du bâtiment, guidée par un diagnostic des architectes des Monuments Historiques et le réaménagement complet du parc : reprise des allées, du mobilier extérieur et de l’éclairage. La végétation est repensée en tenant compte des contraintes liées à cet espace boisé classé.

« Maria », 2010. Photo Sophie Zénon
L’exposition inaugurale a été confiée à Sophie Zénon, photographe normande de 60 ans, également historienne et ethnologue. Avec L’Humus du monde, l’artiste propose une lecture de son œuvre à l’aune de l’architecture atypique du Château d’Eau qui se caractérise par un cheminement circulaire sur deux étages et une galerie.
Cette physionomie si particulière du lieu a inspiré à Sophie Zénon une scénographie filant la métaphore du cercle, évocation pour elle du cycle de la vie et de la mort. Conçue comme un parcours dans une œuvre intimement liée à un parcours de vie, l’exposition s’articule en trois chapitres épousant les trois espaces du Château d’Eau et rassemble plus d’une centaine d’œuvres réalisées depuis vingt ans, issues d’une vingtaine de corpus.

