F1 un film de Joseph Kosinski
Brad Pitt, paraît-il, ne rêve que de remettre le couvert ! Entendez par là, tourner une suite à F1. Il faut dire que, selon des médias bien informés, le budget du film (250 millions $) est déjà payé aux 2/3 après seulement quelques jours d’exploitation !

Damson Idris (Joshua) et Brad Pitt (Sonny) – Crédit : Warner Bros
La foule donc se précipite au cinéma pour voir non seulement Brad Pitt mais aussi ces voitures qui sont pour beaucoup du domaine de la fantasmagorie : les légendaires Formule 1. De nombreux documentaires et de remarquables séries nous ont familiarisés avec ces bolides, mais aussi avec toute la mythologie qui les entoure, ces demi-dieux inapprochables qui parfois ont vécu leur ultime seconde terrestre à plus de 300km/h sur un circuit chauffé à blanc.
Que nous propose aujourd’hui le réalisateur du dernier Top Gun : Maverick ? Le scénario ne s’encombre pas de subtilités bergmaniennes. Nous sommes à Hollywood ! Sonny, un vétéran du circuit prestigieux de F1 est aujourd’hui réduit à faire de tout et surtout n’importe quoi. C’est le moment que choisit, par force, Ruben, le patron de son ancienne écurie, proche de la faillite, pour venir le chercher dans sa cambrousse afin qu’il reprenne le volant et surtout coache Joshua, sa nouvelle et jeune pépite. Le deal de la dernière chance. Pas très original vous en conviendrez. Et nous voilà embarqués dans une suite effrénée de courses automobiles sur les plus grands circuits du monde pour bien sûr terminer ce voyage touristique à Abou Dhabi, palaces et champagne au menu. Avant vous aurez tout appris, ou presque, sur l’un des éléments essentiels de ces courses : le pneu. Vous aurez aussi croisé le gotha du métier : Lewis Hamilton, Charles Leclerc, Lando Norris, Max Verstappen, et d’autres certainement qui m’ont échappé. Le Sonny de Brad Pitt est insupportable de « coollitude », débitant son texte sans la moindre inflexion. Assurément sa plus mauvaise prestation depuis longtemps, lui qui sait être un si grand acteur. Javier Barden tente de donner quelques reliefs à Ruben, ce vieux patron d’écurie sur le retour qui cherche avant tout à sauver sa peau. Damson Idris ne peut rien faire pour son Joshua tant ce personnage est inconsistant. Cerise sur le gâteau, ce n’est pas le meilleur qui gagne mais le plus… roublard ! De quoi se poser des questions sur la « beauté » de ce sport, non ? Quant aux caméras embarquées sur les voitures, il y a bien longtemps que ce genre de séquence ne fait plus défaillir les cinéphiles.
Pour résumer, un film froid et sans suspense aucun (un comble !), avec une star méconnaissable. Un film dont il vaut mieux oublier, si l’on peut, l’essence-même, celle d’un portfolio publicitaire aux enjeux qui vont certainement au-delà des centaines de logos qui phagocytent l’écran.
La série blockbuster de l’Eté 2025 commence bien mal !