Diplômé de l’école de photographie de Toulouse (ETPA) en 2020, Maxime Duhamel navigue désormais dans le monde professionnel en tant que photographe. Son activité principale consiste à créer les représentations visuelles liées aux projets musicaux de différents artistes toulousains.
Vous avez probablement déjà aperçu le travail de Maxime Duhamel au détour d’une station de métro puisque ce dernier a réalisé l’affiche publicitaire pour l’ETPA de Toulouse. Il a également été lauréat de l’édition 2021 du concours Jeune photographie – Occitanie. Pour l’occasion, c’est une série intitulée « On est là, ça bouge pas » que le photographe a proposé. Elle représente une série documentaire sur des jeunes qui se retrouvent et traînent ensemble sur un parking, sous un abribus ou encore dans leur voiture.
Maxime réalise ses projets en fonction de ses ressentis, de son instinct et de sa créativité. « Avant l’école, j’avais mon appareil, mon regard et je prenais mes photos, je ne pensais pas aux paramètres ou ce genre de choses », explique Maxime. Apprendre les paramètres de l’appareil, faire des retouches sur l’ordinateur, utiliser les lumières correctement ou encore avoir de la rigueur, ce sont des éléments importants acquis au cours de ses années d’études. Maxime travaille beaucoup « à l’instinct », il fixe des moments précis grâce à ses photos et il revit ces moments à travers ses réalisations. Son but est de transmettre des émotions, pour que les personnes puissent les interpréter à leur façon ou encore se perdre dans ses réalisations.
Créer des visuels pour les projets musicaux
Lorsque le jeune homme est arrivé à Toulouse, c‘était comme un nouveau départ, Maxime a donc adopté une stratégie pour pouvoir se faire connaître et trouver des projets à réaliser. Il se rend donc en soirée, en concert. Il sillonne les rues de la ville, accompagné de son appareil, pour la découvrir et s’imprégner de son nouvel environnement. Dans un premier temps, il propose des photos gratuites, au détour d’un concert ou d’une soirée. De fil en aiguille, il rencontre des artistes et commence à réaliser des visuels pour leurs projets musicaux. Un concept qu’il pratique donc depuis ses années lycée et qui l’anime.
Évidemment, pour travailler en collaboration avec des artistes, c’est une vraie coordination que se créée avec ses collaborateurs. « Je n’accepte pas n’importe quel projet, si je travaille avec quelqu’un, c’est parce qu’il y a quelque chose qui m’attire dans son univers », détaille-t-il. Un long travail d’échange entre l’artiste et le photographe s’installe, ils partagent leurs idées et Maxime propose un mix entre les idées de l’artiste et les siennes.
Il accorde une grande importance à la vision de l’artiste, mais tient à rajouter sa touche personnelle. Cela fait maintenant presque trois ans que Maxime est lancé dans le milieu professionnel et bien que les revenus peuvent être en dents de scie, le jeune homme reste habité par sa passion. Travaillant donc avec des artistes toulousains, Maxime a conscience qu’il s’est dirigé vers un milieu parfois peu stable financièrement. « Les artistes doivent d’abord payer la réalisation de leur musique, les sessions au studio d’enregistrement. Avant la communication visuelle pouvait être secondaire, mais maintenant, elle joue un rôle clé pour le développement d’un artiste », explique Maxime.