Brut de fût et pure ganache ? L’accord à haute saveur ajoutée pour réenchanter les fêtes de fin d’année et les soirées hivernales. Alliance d’arômes et de traditions ou quand l’Armagnac surprend encore et toujours.
En matière d’accords mets et vins, les alliances sont, aussi, pour le meilleur et parfois pour le pire. Mais il en est une qui surprend mais ne déçoit jamais: celle de l’Armagnac et du chocolat, une alliance gourmande et chaleureuse, parfaite pour les soirs d’hiver et les jours de fête. Cette alliance classique peut toutefois devenir atypique si l’on quitte les sentiers battus des chais et des années et que l’on s’aventure justement à la sortie du fût, en tentant l’aventure de l’Armagnac “brut de fût”.
Brut de fût, pur d’arômes
Authentique et singulier, l’Armagnac, plus vieille eau-de-vie de France, est issu d’un lent procédé de fabrication : distillation “simple chauffe” en continu de Folle Blanche, Ugni Blanc ou Baco, vieillissement en fûts de longues années durant qui donneront au breuvage incolore (aussi appelée Blanche d’Armagnac) ses reflets ambrés, cuivrés, dorés, et ses arômes fruités, floraux, confiturés, boisés, pâtissiers, grillés… Le tout au coeur de trois terroirs, le Bas-Armagnac (d’Eauze à l’Adour en passant par Cazaubon), le Ténarèze (de Condom à Vic-Fezensac) et le Haut-Armagnac (autour de Lectoure, Auch et vers Marciac) mais surtout de cette Gascogne vallonnée et authentique, où l’art de vivre se cultive encore en patois, au pied de l’alambic à l’heure de la flamme ou à table entre garbure et croustade. Mais revenons dans les chais et au brut de fût : cet Armagnac, tout juste sorti du bois, sans réduction ni filtration, qui concentre les saveurs, l’expression du terroir et du raisin et le savoir-faire du vigneron et du distillateur. Un Armagnac brut, pur.
Mariage d’Histoire et d’arômes
Du brut de fût au cacao brut, il n’y a qu’un pas. Et de la Gascogne au Pays Basque, quelques kilomètres. De là et de l’alliance de traditions ancestrales, est né un partenariat entre le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) et la célèbre et luzienne Maison Pariès. L’un représente la filière Armagnac et ses 700 ans d’Histoire, l’autre est une Entreprise du Patrimoine Vivant née à Bayonne en 1895 et dont les mouchous et kanugas ont fait courir des générations de gourmands. C’est donc avec une ganache basque que quelques Armagnac gascons et bruts de fûts allient leurs saveurs et longueurs en bouche flirtant avec l’intensité de cet accord fort et subtil à la fois. Un accord à tester d’urgence, sous un plaid au coin du feu ou un soir de réveillon, pour redécouvrir la diversité de l’Armagnac, et la typicité d’un « brut de fût ». Bonne dégustation, avec modération.
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