Lors du concert Happy Hour du 5 mars prochain, le jeune chef Wilson Ng, Directeur artistique de l’orchestre Gustav Mahler de Hong Kong, et le mandoliniste, bien connu et apprécié à Toulouse, Julien Martineau, offrent aux mélomanes curieux un voyage dans la péninsule italienne. Du soleil de Naples, avec Raffaele Calace et ses œuvres pour mandoline, aux jardins et aux pins de Rome sublimés par Respighi, un beau voyage musical en Italie s’offre à tous les publics.
Wilson Ng a commencé ses études musicales à l’âge de onze ans par l’étude de la flûte avant de se spécialiser dans la direction d’orchestre. Ce pionnier d’une nouvelle génération de musique classique, est actuellement le chef associé de l’Orchestre philharmonique de Séoul, nommé à l’âge de 28 ans comme le plus jeune chef de l’histoire de l’orchestre. Il a remporté les prix des concours Mahler de Bamberg, international de direction d’orchestre Georg Solti de Francfort et international de direction d’orchestre Svetlanov de Paris. Il est donc également le directeur artistique de l’orchestre Gustav Mahler de Hong Kong.
Julien Martineau est l’un des mandolinistes les plus remarquables et passionnants d’aujourd’hui. Il pose sur la mandoline un regard à la fois lucide et passionné, qui réduit à mal tous les clichés : si l’instrument est connu du grand public pour quelques pièces emblématiques, son répertoire, du baroque à aujourd’hui, est immense et riche. Comme l’indique à juste titre Julien Martineau : « La mandoline, instrument du soleil et de la sérénade par excellence traverse également les siècles comme instrument de concert ». Précisons qu’il a remporté à l’âge de dix-neuf ans le Prix Giuseppe Anedda du Concours international de Varazze et que l’Académie des Arts, Lettres et Sciences du Languedoc lui a décerné le Prix Déodat de Séverac en 2013. Julien Martineau enseigne la mandoline au Conservatoire de Toulouse depuis 2005.
Au cœur de cette Happy Hour du 5 mars, Julien Martineau sera le soliste du Concerto pour mandoline et orchestre n°1, op. 113 de Raffaele Calace (1863-1934). Né à Naples, ce fils d’Antonio Calace, un luthier très connu, a découvert la mandoline à la suite de de sa formation de musicien. Devenu virtuose de cet instrument, il a écrit environ 200 compositions pour la mandoline dont ce concerto qualifié de « Marciale ».
Deux des œuvres les plus célèbres du compositeur italien Ottorino Respighi (1879-1936) encadreront ce concerto. Les brillants poèmes symphoniques Fontane di Roma (Fontaines de Rome) et Pini di Roma (Pins de Rome) font partie du triptyques consacré par le compositeur italien à la ville éternelle, avec Feste romane (Fêtes romaines). Respighi a étudié la composition tout d’abord avec Giuseppe Martucci et Luigi Torchi, puis brièvement avec Rimski-Korsakov en Russie, ce qui a largement influencé son œuvre. Il a aussi pris quelques leçons de composition avec Max Bruch. On peut aussi noter dans Les Fontaines de Rome par exemple une double influence de Richard Strauss et Claude Debussy.
L’Italie est au programme de la Happy Hour du 5 mars.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole