Un magnifique duo, piano-violoncelle, est à l’affiche en cette soirée du jeudi 6 février 2020 à la Halle, à 20h, dans le cadre du cycle Grands Interprètes. Les deux artistes, Martha Argerich et Mischa Maisky aiment tellement jouer ensemble que le concert ne pourra être qu’une fête avec ce programme, rare, de musique de chambre.
BRAHMS : Sonate pour violoncelle et piano n°2 en fa majeur, opus 99
Allegro vivace
Adagio affetuoso
Allegro passionato
Allegro molto
SCHUMANN : Fantasiestücke, opus 73
Zart und mit ausdruck (« Tendre et avec expression »)
Lebhaft licht (“Vif et léger“)
Rasch und mit feuer (“rapide et avec feu“)
CHOSTAKOVITCH : Sonate pour violoncelle et piano en ré mineur, op. 40
Allegro non troppo
Allegro
Largo
Allegro
Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n°2, op. 99
Elle fut créée à Vienne le 24 novembre 1886, avec Brahms au piano. C’est un musicien de 53 ans qui compose beaucoup durant l’été 1886, surtout des œuvres de musique de chambre, comme cet opus 99, un musicien heureux qui s’enivre de musique de chambre et de lieder. Cet opus est écrit de façon surprenante en quatre mouvements, un opus qui mit longtemps à s’imposer pour des raisons de tonalités, des considérations dont on ne se soucie guère maintenant, la Sonate étant maintenant régulièrement donnée en concert de musique de chambre sollicitant piano et violoncelle. Elle dure près de trente minutes et constitue bien un des sommets de ce type de littérature, une des plus belles jamais écrites pour cette formation.
Robert Schumann : Fantasiestücke, op. 73
À l’origine, c’est une œuvre pour clarinette et piano. Robert Schumann va arranger ces pièces pour violoncelle et piano. Leur composition, en février 1849, prendra…deux jours !! Si au départ, elles sont intitulées Soiréestucke, le compositeur s’inspirera d’écrits d’un certain E. T. A. Hoffmann pour leur donner le titre définitif. Il ne s’agit pas de trois pièces individuelles, car elles s’enchaînent sans interruption, l’indication à la fin des mouvements, “attacca“, le signifiant. Certains comparent l’œuvre à une grande rêverie musicale en trois mouvements, progressant d’une nature introvertie vers une exubérance extravertie, en somme, de l’ombre vers la lumière, le premier annonçant une mélancolie sous-jacente qui mène progressivement vers le deuxième, joyeux, avant d’arriver au dernier très énergique et enflammé.
Dimtri Chostakovitch : Sonate pour violoncelle et piano, op. 40
Au jeu des devinettes, quel est le compositeur ? l’œuvre ne présenterait guère de difficultés car, si ce n’est dès les premières mesures, les indices affluent, sans parler d’un passage au galop au clavier, signature du concerto pour piano n°1, créé fin octobre 1933. Cette sonate en quatre mouvements est une sorte de énième symphonie du musicien, reflet déjà de ses tourments et aléas de la vie, tout en étant une œuvre de jeunesse. Les problèmes au niveau du jeune couple le perturbent et influencent sa musique. Chosta n’est pas Mozart. Nous ne sommes qu’en 1934, et il n’a que 28 ans. La Sonate vient après la création début 1934 de son opéra Lady Macbeth de Mtsensk. L’œuvre est une commande de son ami violoncelliste Viktor Kubatski. Tous les deux l’interprèteront le 25 décembre 1834 à Léningrad. Curieusement, c’est une œuvre qu’il remaniera fréquemment tout au long de sa vie.
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