Une critique sévère de l’American way of life des années 60 de John Fante transposée au pays basque à l’époque contemporaine. Une belle idée au départ. Pour ceux qui ne connaissent rien à John Fante et auront moins d’attente évidemment. Pour ceux qui aiment voir se débattre ce couple bobo attachant du cinéma français. A l’arrivée, on a plutôt envie de relire le roman pour laisser derrière soi ce dénouement stupide comme un gros chien abandonné qui, et c’est ce qui m’a le plus embêtée, n’est pas fidèle à la fin romanesque. Happy end au lieu de dégringolade, bof bof, je préfère les chutes inéluctables et le respect des desseins de l’auteur. Pas vous ?
Une réalisation d’Yvan Attal bien sûr donc irrésistiblement narcissique avec Yvan dans le rôle de l’écrivain et Charlotte en sur-diplômée de Lettres Modernes à la carrière avortée par sa vie de famille. Sa femme n’est pas une actrice mais lui est écrivain. Chacun son tour d’avoir le beau rôle égocentré ! Dans ce long métrage qui fait sans doute à certains égards écho à la vie conjugale des deux acteurs, tout le monde est beau mais pas vraiment gentil. Tout est rangé mais pas vraiment lisse. Tout est simple mais terriblement compliqué.