Retour à Zombieland un film de Ruben Fleischer
Dix ans ont passé depuis le premier opus que ce cinéaste a consacré aux zombies. Durant cette période, ces derniers se sont un brin métamorphosés.
Aujourd’hui il y a les Homer, pas très dangereux car peu véloces et surtout bêtes à manger du foin, les Hawking, du nom du célèbre physicien, sont plus dangereux car intelligents, les Ninjas sont les champions olympiques du royaume zombie, rapides et vifs, enfin les T 800, implacables et terrifiants, difficiles à tuer.
C’est dans ce charmant petit monde post-apocalyptique que nous retrouvons nos amis d’il y a 10 ans. Ce quatuor improbable, toujours non infecté, essaie de reconstituer un semblant de famille, ou du moins de lien familial. Tallahassee (inénarrable Woody Harrelson) a un rêve, aller à Graceland, sorte de temple à la gloire d’Elvis Presley. Leur pérégrination entre deux dézingages sombiesques particulièrement gore va les y amener, pour une séquence d’anthologie… Mais leur véritable quête est de retrouver Little Rock (Abigail Breslin) partie sans rien dire au bras d’un hippie de première classe. Le chemin va être rude mais à vrai dire, il aura mérité d’être fait. Voici nos amis dans un repère « peace and love » dans lequel toutes les armes sont fondues afin d’en faire… des colliers. Ces bijoux vont-ils suffirent à repousser l’attaque massive de T 800 qui s’annonce ? Complètement décalé, ce second opus est, bien sûr, à mourir de rire. Même si déconseillé aux plus jeunes (-12 ans peut-être ?), il est surtout à voir en VO, tant le débit vocal et l’accent de Columbus (Jesse Eisenberg irrésistible de flegme) font partie d’un ensemble de qualités aussi indéniables qu’indissociables.
Robert Pénavayre