J’avais tendance à me remémorer les quelques mots que Joe Dassin antonnait de sa colline. « Je l’ai attendu attendu…. » novembre 2016 ? rien, printemps 2017 ? rien, été ? non plus…
Et finalement, je me suis dit qu’en planant, on navigue forcément au gres des vents. Alors après quelques coups d’autan, 2 ou 3 trous d’air, Toshi et Katsu ont tout naturellement fini par atterir. Et c’est au 56 boulevard des minimes, en lieu et place de la Table du 57 que les 2 compères se sont installés.
Pas encore d’enseigne, d’indice, il faut savoir ou deviner que c’est ici que ça se passe. Quelques marches, encore un ou 2 pots de peinture qui trainent, mais le sourire et la prestance de Toshi suffisent à comprendre que le moment que l’on passera là ne souffrira d’aucune faiblesse.
Vins sérieux, mais ça, on pouvait s’en douter connaissant les états de service de l’un des maîtres du lieu. Après avoir officié chez lui au Japon, il tint brillament la cave de la Pente Douce depuis ses début rue de la concorde jusqu’à la construction de son projet des Planeurs avec son ami Katsu, ex chef du restaurant Cette à Paris (14).
Cuisine? Tout aussi sérieuse, limite brillante sur un rouget parfait farci de bulot, chou rave et pied de veau, trempant les écailles dans un jus safrané redoutablement bon. Cuisson du poulpe sans anicroches. Ferme mais cédant facilement à la pression de l’envie, le bestiau avait presque un goût de trop peu.
Veau parfait pour le premier jet, agneau magnifiquement classique pour le second. Décliné fondant, croquant, rosé, jus, sauce, légumes, rien à dire si ce n’est un beau bravo les lèvres collantes de sucs!
J’ai beau chercher, je ne trouve rien à redire… J’y ai déjà mangé 2 fois et ce fut extra, bref voilà une sacrée nouvelle table pour tous les gourmands toulousains!
Menu à 19€ (midi), 29€ et 50€ (carte blanche)
Les Planeurs, 56 boulevard des Minimes. Toulouse. 09 86 51 56 95