Les deux invités du prochain concert de l’Orchestre national du Capitole témoignent de l’ascension des jeunes générations de musiciens dans le paysage international. Le chef d’orchestre londonien Nicholas Collon, déjà présent à la tête de la phalange toulousaine en avril 2014, revient donc à la Halle aux Grains. Il partagera le concert du 12 février avec le tout jeune violoniste américain Chad Hoope invité quant à lui pour la première fois. Maurice Ravel, John Adams et Gustav Holst sont inscrits au programme de cette soirée, alors que l’œuvre emblématique de Holst, Les Planètes, sera redonnée lors du concert du dimanche matin le 14 février.
Après des débuts remarqués aux BBC Proms en 2010, Nicholas Collon, fondateur et chef d’orchestre principal de l’Aurora Orchestra, est réinvité en 2011 et en 2012 à la tête de cet orchestre, du London Sinfonietta et du Birmingham Contemporary Music Group. À Londres, avec l’Aurora Orchestra, il dirige également la série « New Moves » au centre de formation musicale LSO St Luke’s, participe à la saison « Mozart Unwrapped » et au cycle « Brahms Unwrapped » du Kings Place. Tout au long de la saison 2011/2012, il assiste le chef d’orchestre Vladimir Jurowski à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Londres. Il débute à la tête du Philharmonia Orchestra, du London Mozart Players, du Northern Sinfonia, de l’Orchestre de Chambre de Munich et du BBC Scottish Symphony Orchestra. En 2012/2013, il dirige pour la première fois les orchestres symphoniques de Birmingham, Bournemouth, le BBC Philharmonic Orchestra, le BBC National Orchestra of Whales, l’Orchestre national d’Espagne, d’Ile-de-France, de Lyon, l’Academy of Ancient Music, l’Orchestre Philharmonique d’Auckland et l’Ensemble Intercontemporain. Il débute à l’English National Opera (La Flûte enchantée) et au Welsh National Opera (Wagner Dream de Jonathan Harvey). À l’automne 2013, il participe à sa première tournée avec le Festival de Glyndebourne.
Le chef d’orchestre britannique Nicholas Collon – Photo BBC Chris Christodoulou –
Agé de vingt ans, le violoniste américain Chad Hoopes se produit avec de nombreux ensembles à travers le monde depuis qu’il a remporté le Premier prix de la catégorie Jeunes Artistes au Concours international de violon Yehudi Menuhin. Récemment, il débute avec l’Orchestre de Paris à la Salle Pleyel. A noter également lors de la dernière saison, une tournée en Russie avec l’Orchestre du MDR de Leipzig, des concerts aux cotes de l’Orchestre symphonique de Vancouver et ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Munich. En 2013, il signe avec le label français Naïve. Son premier enregistrement avec l’Orchestre du MDR de Leipzig sous la direction de Kristjan Järvi (concertos de Felix Mendelssohn et John Adams) est paru au printemps 2014. Il est accueilli récemment parmi les membres du Chamber Music Society Two (Lincoln Center) et est aussi le premier artiste en résidence de l’Orchestre symphonique de Munich en 2015/2016. Il est régulièrement invité au Festival Menuhin de Gstaad et au Festival de Mecklenbourg-Poméranie, ou il reçoit récemment le prestigieux Prix du public. Il se produit régulièrement avec de grands orchestres comme le San Francisco Symphony Orchestra, l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre du Minnesota, l’Orchestre de Chambre de Bruxelles, le Colorado Music Festival Orchestra, le Trondheim Symphony Orchestra et l’Orchestre du Centre national des Arts d’Ottawa. Chad Hoopes joue sur un Stradivarius de 1713, le « Cooper Hakkert, ex Ceci », prêté par Jonathan Moulds.
Le violoniste américain Chad Hoopes – Photo Marco Borggreve –
Le concert du 12 février s’ouvrira sur la suite des Valses nobles et sentimentales, inspirées à Ravel par le piano de Schubert. Chad Hoopes sera le soliste du Concerto pour violon et orchestre du compositeur américain, né en 1947, John Adams. Cette partition, qui date de 1993, est une de ses œuvres les plus jouées : Gidon Kremer, Vadim Repin, Robert McDuffie, Midori (Goto) et Leila Josefowicz l’ont mis à leur répertoire. Il se termine sur une sorte de mouvement perpétuel en ostinato évoquant un lointain passé baroque.
La suite pour grand orchestre Les Planètes du Britannique Gustav Holst complètera la soirée. C’est en grande partie à cette pièce que Holst doit sa notoriété. L’œuvre est composée de sept mouvements correspondant chacun à une planète du système solaire représentée dans sa symbolique astrologique. Cette partition luxuriante sera donc également jouée le 14 janvier à 10 h 45 dans le cadre des concerts du dimanche.
Serge Chauzy
Une chronique de ClassicToulouse
Renseignements, détail complet de la saison et réservations :
Le vendredi 12 février, à 20h00, à Halle aux Grains
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