Le CRDP de l’Académie de Toulouse en partenariat avec le service éducatif du Théâtre du Capitole sont heureux de présenter l’exposition « Quatre siècles de voix au Capitole ».
Galerie Ingres du 23 avril au 15 juin 2012
Un théâtre lyrique qui abrite des spectacles d’opéra et de ballet est un peu comme un grand vaisseau mystérieux : il a une vie secrète qu’il nous laisse peu pénétrer.
Le Théâtre du Capitole a derrière lui une longue histoire, glorieuse et obscure où les plus grandes voix de l’art lyrique résonnent encore. Situé en plein cœur de la ville, rayonnant sur elle et ouvert à tous, il oppose pourtant un silence serein à nos investigations. Très peu d’archives sont parvenues jusqu’à nous.
Des pans entiers de l’histoire du Théâtre du Capitole demeureront sans doute à jamais inconnus.
Mais il est à remarquer que c’est le 4 janvier 1724 que le conseil de ville émet le vœu de voir s’élever un théâtre digne de Toulouse. Il y a nécessité indispensable de faire construire une salle pour le spectacle dans cette ville, attendu que celle qui fait office jusqu’alors, dite du Logis de l’Ecu, n’est pas assez spacieuse, et se livre à différentes fonctions comme entrepôts, auberge, caves et boutiques d’artisans,…Dès le mois de septembre 1736, les travaux démarrent et la nouvelle salle pas tout à fait achevée va pouvoir être livrée le 11mai 1737 à son premier Directeur, ou plutôt Directrice de l’opéra, Marie-Anne Dujardin. Ainsi, la première personne à tenir les rênes de la maison Théâtre du Capitole fut donc une femme !
Et c’est pratiquement depuis le 22 juin 1842 que, de façon récurrente, se pose la question de la construction d’une nouvelle salle !
Et si les chanteurs sont bien au centre de l’histoire du Capitole, ce sont bien eux, en effet, qui déchaînent les passions d’un public amoureux de la voix, et notamment lors de la fameuse épreuve redoutable des “trois débuts“, le public est bien partie prenante dans le choix des chanteurs. On remarquera que ce temps est bien révolu !!
Enfin, au moment où l’on s’apprête à assister au spectacle des Indes Galantes, créé à Paris en 1735, Toulouse peut s‘énorgueillir d’être au départ de la carrière du plus célèbre haute-contre de l’Ancien Régime : Pierre Joliote. Ce dernier, né dans le Béarn, fit ses études de chant, de clavecin et de composition à Toulouse. Là, il fut remarqué non pas par un agent mais par un prince, engagé au Concert spirituel et à l’Academie de musique. Protégé par la Pompadour, in chantera les plus grand rôles de Lully et de Rameau.
Du Couronnement de Poppée de Monteverdi (1640), en passant par La flûte enchantée de Mozart (1791) puis Le Barbier de Séville de Rossini (1816) et Les Dialogues des carmélites de Poulenc (1957) jusqu’aux créations d’aujourd’hui, cette exposition invite à un voyage de découverte des voix lyriques qui ont écrit l’histoire du Capitole.
De nombreuses photos d’archives, des costumes, des perruques ou des maquettes permettront de comprendre l’évolution de cette illustre maison. Un dossier d’accompagnement pédagogique réalisé par Valérie Mazarguil, responsable des actions éducatives au Théâtre du Capitole, et Arnaud Leclerc, chargé de mission musique à la DAAC (Délégation Académique à l’Action Culturelle) de l’académie de Toulouse est disponible en téléchargement sur les sites du CRDP et de la DAAC.
Michel Grialou
L’illustration est celle de Gabriel Tournié dans le rôle-titre de Sigurd, l’œuvre la plus connue d’Ernest Reyer, qu’il créé au Capitole au cours de la saison 1889-1890.
CRDP de l’académie de Toulouse
3 rue Roquelaine
BP 7045
31069 Toulouse Cedex 7
Entrée libre et gratuite
Lundi – Vendredi
8h30-12h30 et 13h30-17h30
du 23 avril au 15 juin 2012
photo Théâtre du Capitole © Patrice Nin