On pourrait penser qu’en s’appelant Suduca, à Toulouse, c’est Hippocrate qui aurait souffler le plus fort du cor. Mais non, ce sont tous les dieux et déesses de l’art sous toutes ses formes qui ont gagné. Guillaume Suduca a succombé. Le voilà donc commissaire-priseur, et chez lui. Il faut une adresse pour cette nouvelle Maison des Ventes. Ce sera au 2, rue du Languedoc à Toulouse.
Sur la période écoulée, et après avoir quelque peu hésité, c’est la faculté de droit qui aura eu le dernier mot mais, car il y a un mais, ce sera couplé avec des études consacrées à l’histoire de l’art. Les deux parcours menés à bien, cela débouche tout naturellement sur la profession de commissaire-priseur. Suivra une formation, comme on dit sur le tas chez de futurs collègues chevronnés et puis, c’est le grand saut. Mais il faut un peu de chance et Guillaume a su saisir les opportunités qui ont pu se présenter.
Le local est prêt. Son locataire n’a pas eu besoin d’aller chercher trop loin son architecte d’intérieur. Son oncle Daniel Suduca, galeriste et décorateur et “archi“ s’est chargé des murs et autres éléments participant à l’accueil le plus convivial et…artistique ! Trouver un joli marteau ne devrait pas être trop compliqué mais, il n’y a pas que cela. Comme dit le dicton : tout se vend, tout s’achète. On peut aussi se laisser guider petit à petit par ses propres goûts même si on se doit, au départ, d’être généraliste.
Tout le travail ne consiste pas uniquement à clamer : « Adjugé !». Un commissaire-priseur doit aussi fréquenter assidûment tout lieu où l’on peut trouver telle ou telle marchandise. Pour Guillaume, si le XXè siècle est un pôle d’intérêt, tant vaut mieux le faire savoir. Pareil pour les bijoux, vaste domaine, anciens, modernes, tirant vers la gemmologie ?. Une nouvelle passion rassemble de plus en plus de collectionneurs, ce sont les montres, anciennes, de telle marque, tel mécanisme, modernes, avec pierres ou non ?. Finalement, il faut être curieux de tout. La diversité des objets est à l’infini, et même si on ne peut tout savoir, l’aide des experts peut être précieuse. On n’amène pas tous les jours un Michelangelo Merisi à l’étude, et si cela doit être, tant vaut mieux ne pas le laisser repartir. Mais on peut être confronté à tant de petites merveilles, que ce soit une huile de Nicolas-René Jollain, ou un fragment de statue en marbre d’art romain, une bouteille en porcelaine bleu, époque Xangxi ou une statue Dan, Lümé fin XIXè. Ou encore une affiche de Matania comme une photo de Carlo Mollino ou un dessin sublime d’une Académie de François-Xavier Fabre. Près de 60 thématiques au moins, c’est peu dire…
Bien sûr, Guillaume n’arrive pas en territoire vierge. Sachons qu’il y a environ 410 études en France consacrées aux OVV (opérateurs de ventes volontaires) et plus de 3600 dans le monde. Sans parler des ventes publiques du judiciaire. Avec ténacité, se faire sa place et affirmer ses choix, c’est impératif. Il faut aussi préparer des ventes dites courantes, d’autres cataloguées ou non, listées ou non, faisant appel pour certaines à la participation du on line, élément devenu incontournable. Une volonté permanente de mettre à son avantage chaque objet, quelle qu’en soit la valeur, une façon de respecter celui qui achète et en même temps celui qui vend car, le commissaire-priseur n’est, finalement, qu’un lien entre les deux. C’est avec certains principes que les maisons de ventes acquièrent leur prestige au fil des ans. Ce dont on ne doute pas avec Guillaume Suduca, “patron“ de la nouvelle étude toulousaine de ventes, à qui le milieu de l’art sous toutes ses formes souhaite la bienvenue.
Suduca • Commissaire-Priseur
2 rue du Languedoc • Toulouse
Tel : 05 61 29 79 88
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