Dans son dernier roman, Bacchantes, publié chez Rivages, Céline Minard met en scène un trio de braqueuses bien loufoques.
Céline Minard l’a prouvé au fil des ans, aucun défi littéraire ne l’effraie. Tour à tour elle revisite les genres, plongeant tantôt dans le western, le roman moyenâgeux ou encore la science-fiction. Avec Bacchantes, on se retrouve propulsé dans une enquête rocambolesque doublée d’un braquage hors du commun. Et tous les codes y sont. Un butin exceptionnel, soit la cave à vin de M. Coetzer. Celui-ci est estimé à pas moins de trois cent cinquante millions de dollars. Une unité spéciale qui s’active autour de Jackie Thran en charge des opérations. Et un timing très serré pour créer le suspens avec l’annonce d’un typhon qui menace la baie de Hong Kong.
Le trésor était pourtant très bien gardé dans d’anciens bunkers britanniques toujours présents à Hong Kong. Mais c’était sans compter sur l’audace et le professionnalisme de trois créatures qui ne reculent devant rien. Trois femmes, expertes, drôles, casse-cou qui en feront voir aussi bien à la brigade qu’au pauvre M. Coetzer.
Un texte court, drôle, léger qui maintient un rythme entraînant. Les répliques font mouche et les situations – souvent teintées d’ivresse – sont cocasses. Après Le grand jeu qui avait connu un franc succès, Céline Minard publie un roman vif et cinglant qui vient troubler l’ordre. Très enthousiasmant !
Sylvie V.
Céline Minard, Bacchantes, Rivages, 112 p.
Photo : Céline Minard © Elizabeth Carecchio