Le Festival Insolite MusiqueMots [et + si affinités] au théâtre Le Vent des Signes vous convie à une série de rencontres performatives inattendues et audacieuses, dans un croisement des langues, des sons, des corps, des danses et des musiques !
Le mois de novembre à Toulouse n’est jamais morose et froid car, comme au printemps, il fleurit de… festivals ! Parmi eux, le FIMM [+]: Festival Insolite MusiqueMots [et + si affinités] au théâtre Le Vent des Signes, théâtre-laboratoire qui, à l’image de sa directrice Anne Lefèvre, invite à l’expérimentation et aux rencontres avec des artistes issus de divers champs artistiques. Chaque année, ce temps fort revigore les sens lors d’une série de performances autour des nouvelles écritures et de ses frictions avec la danse, la musique, le théâtre, le chant…
Au programme de cette édition 2018 : 11 rendez-vous, 3 lieux et 13 artistes ! Chercheurs d’art, les artistes invités du FIMM explorent, inventent, déplacent nos regards et se déplacent eux-mêmes vers d’autres territoires, explosant les frontières des genres pour un croisement des esthétiques audacieux et inédit. Tel est le cas du romancier Charles Robinson qui sera pour l’occasion de retour dans notre région et conviera le public de la médiathèque de Lorp-Sentaraille (Gers) à une performance lecture / musique autour de son œuvre romanesque « Dans les Cités » et « Fabrication de la guerre civile »(Ed. Le Seuil). Cet auteur talentueux doublé d’un performeur engagé rejoindra ensuite la scène du Vent des Signes à Toulouse, pour un dialogue percussif et percutant avec le batteur Guillaume Ertaud sur un texte explorant le champ de la perte, « Infinite Loss » co-écrit avec Xavier Mussat (Ed. Apocope). Autre auteur-défricheur : Anne-James Chaton. Le poète sonore livrera à cette occasion une performance autour de son recueil « Elle regarde passer les gens » (Ed. Verticales). Scandé par le pronom « elle » derrière lequel se cache une figure féminine de l’histoire occidentale, ce poème fleuve entraine le lecteur par glissement subtil à travers les siècles, de Camille Claudel à Lady Di, en passant par Mata Hari… Il partagera l’affiche avec la compagnie de danse Labkine qui présentera « She was dancing ». Cette chorégraphie conçue par Valeria Giuga est la rencontre entre la pièce d’Isadora Duncan « La Mère » et le portrait-poème de la danseuse, pionnière de la danse moderne, par la poétesse Gertrude Stein, au début du XXème siècle. Sur le plateau : deux interprètes (dont Valeria Giuga) suivent en mouvements épurés la cadence des mots en spirale de Stein (« Orta or not dancing »), couplée avec celle d’un métronome, dans un jeu de sons et de sens entrelaçant poème et danse.
Après « Un Dimanche d’été » en 2014 d’après le film de Jean Renoir « Une partie de campagne », le duo de danseurs et chorégraphes Mathieu Cottin et Marielle Hocdet de la compagnie Process nous conduira au cœur de « Hiver », second volet de son diptyque sur les saisons, au Lieu Commun.
Enfin pour clore cette nouvelle édition du FIMM, un double plateau au Vent des Signes accueillera les 23 et 24 novembre, un solo du guitariste improvisateur Marc Sens, suivi d’une performance sonore baptisée « La Copule » : le musicien Mathieu Guillin et le comédien et contre-ténor Loïc Varanguien de Villepin y déploient un folklore imaginaire aux frontières de la langue inventée et de la musique…
Une chronique de Sarah Authesserre pour Radio Radio
Le Vent des Signes
Festival Insolite MusiqueMots [et + si affinités]
du 09 au 24 novembre 2018 • Toulouse