La 23è édition du festival Cinespaña, consacré au cinéma espagnol, se tiendra du 5 au 14 octobre, à Toulouse. Très chargée, la programmation est forte de nombreuses projections, rencontres, expositions et concerts. Construire un château en Espagne, disait-on… Il est impossible d’assister à chaque événement mais il est recommandé de se laisser guider : l’Espagne est à deux pas !
Une partie de l’équipe du festival Cinespaña présente le programme de cette 23ème édition, dans une salle de l’Instituto Cervantes. Autour des personnes présentes, plusieurs toiles, de tailles différentes, sont accrochées aux murs. Il s’agit de l’exposition Desde la intimidad, pensée par Angeles Imaña. Jusqu’au 7 novembre, les curieux pourront se laisser impressionner par La ruisselante solaire de Joan Miro et La grande grise d’Antoni Tapies. Les deux co-directeurs du festival, madame Alba Paz et monsieur Loïc Diaz Ronda, exposent ensemble différentes parts de la programmation. Ils revendiquent le fait de réunir « des cinémas espagnols qui souvent s’ignorent. »
Il sera donné aux spectateurs l’opportunité de rencontrer le réalisateur Alex de la Iglesia, amoureux de comédie noire et travaillant dans le sens artistique du surréalisme. Ce « cinéaste de l’excès » (Loïc Diaz Ronda), dont les films sont « une exagération des moeurs au scalpel » (Franck Lubet) sera présent le samedi 13 octobre, à 16 h 30, à la Cinémathèque [ndlr : dont Franck Lubet est le responsable de la programmation]. De nombreux de ses films seront projetés et une carte blanche de trois longs-métrage lui est accordée.
Une autre artiste sera mise en lumière au cours de cette édition : Barbara Lennie. Cette actrice de 34 ans, dont les premiers rôles remontent à ses 17 ans, est la « muse du cinéma d’auteur espagnol » (Alba Paz). Elle a joué, entre autres, avec Almodovar et Farhadi. Elle sera présente le samedi 6 octobre, à 20 h 15, à la Cinémathèque. Pareillement, certains films où elle joue seront projetés.
A côté des nombreuses fictions en compétitions, dont une repose sur l’aventure d’un jeune adolescent espagnol partant à la rencontre d’Albert Camus pour contredire sa vision du suicide, des fictions hors-compétitions, des longs et des courts-métrages, L’Espagne sera montré comme la « capitale européenne du documentaire » (Alba Paz). Une compétition dédiée, de nombreuses projections et une conférence intitulée « Cinéma et Architecture » proposée à José Luis Guerin, auteur du célèbre documentaire En Construccion.
Le festival se déploie également en-dehors de l’art cinématographique. Cette année, deux auteurs espagnols, réputés, échangeront avec les festivaliers. Il s’agit de Juan Madrid et Javier Cercas. Ce dernier sera à la librairie Ombres Blanches, le mercredi 10 octobre, pour évoquer son récent ouvrage, Le Monarque des ombres, paru en août aux éditions Actes Sud.
Qui remportera la Violette d’or du Meilleur Film ? Un jury, composé notamment de la réalisatrice Julie Lopes Curval et de l’atrice Marie Brunel, en jugera. Cette distinction et les autres seront décernées le samedi 13 octobre, à 21 h 30, dans la cour de la Cinémathèque. D’ici le verdict, profitez de dix jours d’aventures.
Valentin Chomienne
Cinespaña
du 5 au 14 octobre 2018 • Toulouse et sa région