Bon déjà, le titre fleurait bon l’arnaque dés le départ… FR Gaudry n’a pas réagi, certainement plus intelligent que les cartouchiers toulousains.
Mais franchement, même si le mot « déguster » n’appartient à personne, prendre le titre de l’émission de France Inter et le mettre à la deuxième personne du pluriel, faut au moins bac +18…
« Chahut gastronomique » aurait suffi, très à propos en plus.
Prenez une horde de chefs toulousains, un brasseur, des faiseurs de liquide rouge rosé ou blanc ressemblant de loin à du vin, un charcutier, un fromager, faites payer 60 balles à 850 personnes (chiffres que l’on m’a donné, plus ou moins) et bienvenu au chahut Toulousains !
On est vraiment des nazes, on a une belle ville, de bons chefs, plein d’artisans de qualité, des tas de vrais vignerons pas très loin, des food trucks en pagaille, un lieu top et on se tape cette soirée.
Heureusement il y a la caution caritative, ah ça, j’aurais du demander aux 2 gars arrivant à la fin de la queue d’Hamid Miss (La Pente Douce) pour qu’on leur annonce que les dernières portions venaient d’être dégainées (ce dernier avait pourtant préparé le double de rations demandées par l’organisation) ce qu’ils en pensaient… 120 balles à deux, j’espère qu’ils auront au moins eu le financier de Cyprien…
Peut être bien qu’ils auront plutôt noyé leur haine dans le verre offert, pour rappel le gin to au Ritz c’est 30€…
Je déglingue c’est vrai mais je suis juste triste en fait. Du gâchis voilà ce que c’est!
Quand j’entends qu’un couple est arrivé au Tire-Bouchon à 22h pour se restaurer après une heure de queue pour un pauvre tapas à la Cartoucherie raqué 60 euros c’est quand même navrant.
Je ne sais pas qui a organisé ça, pour tout dire je ne pensais pas y aller car l’histoire était écrite…
Et si je m’énerve aujourd’hui c’est plutôt pour l’image de notre scène gastro ravagée par une bande de nazes n’y entendant vraisemblablement pas grand chose.
Le lieu est immense, fallait voir les espaces libres alors que pas loin d’un millier de personnes déambulait. Où étaient les artisans, les foodtrucks, les brasseurs, les vignerons, les tournebroches, les pizzaiolos etc etc??? il était où le chahut, elle était où la teuf ???
Et les chefs ? les premiers en ligne de mire…
Premier challenge, réussir un plat avec les plombs qui sautent, la friteuse qui ne peut pas dépasser les 130°C, la plaque qui ne repart pas.
Deuxième challenge, satisfaire les papilles des clients…
Quand tu t’appelles Simon Carlier, chef du Solides, que tu promets un tacos à l’agneau mais qu’au bout d’1/4 d’heure tu dois changer de poste car rien ne marche, que là-bas, la plancha peine, que tu ne peux pas finir la cuisson des tacos etc… Et bien tu finis par envoyer histoire de calmer les queutards… Malheureusement, qu’il n’y ai pas le résultat escompté malgré tous les efforts du monde et la qualité des préparations, celui qu’a raqué et qui attendait son tacos la bave aux lèvres depuis une demi heure, il ne s’en fout pas et hésitera à passer la porte de Solides, à tort. Je donne cet exemple au hasard mais ça aurait pu être un autre.
Last Challenge et pas des moindres, gérer ceux qui attendaient depuis un bail à qui on annonce: « recommencez la queue chez le voisin, ici on n’a plus rien… ». Messieurs les organisateurs, elles étaient où vos corones? Quand vous commandez 150 ou 200 portions aux restaurants… il faut bien se douter que tout le monde n’aura pas son écuelle, c’est bien vous qui avez vendu les billets, vous connaissiez donc le montant encaissé…
Toujours à se plier en 4, le dernier en action était Hamid Miss avec sa magnifique assiette de sardines, cuisinant le double de ce qui avait été demandé, permettant au moins à certain d’avoir un plat. Bravo mec!
Il fallait que ce soit une fête, il fallait que Matt Mendez soit au milieu, que les gens dansent le verre à la main, heureux de s’être régalé (la plupart étaient quand même là pour ça), festoient et rigolent ensemble!
Il fallait juste faire appel à des gens qui savent le faire, c’était pas si énorme que ça…
J’entends déjà les « pour une fois qu’il se passe quelque chose » etc etc… Très bien, mais on n’est pas non plus dans un petit village du Cantal qui pète le budget du comité des fêtes pour faire un bœuf à la broche…
On est à Toulouse et il y a du monde derrière. Regardez ce qu’il se passe ailleurs, le lieu est chouette, mais pensez à ceux qui ont éclaté leur tirelire afin de pouvoir goûter un petit bout de quelques restaurants en vue de la ville rose… 60€ ce n’est pas rien et je ne vais pas faire la liste des restaurants où ils auraient pu diner pour ce prix là… Ce serait trop long.
Rod’n’Roll