En décembre 2013, l’alerte avait viré au rouge. L’atelier des décors du Théâtre du Capitole n’était plus utilisable. Fermeture totale pour défaillance de la structure ! Notre célèbre Capitole, connu dans le monde entier, coproducteur avec les théâtres les plus prestigieux, allait-il se passer de ce gage d’excellence reconnu de tous qu’est la fabrication d’une production : costumes, perruques, accessoires et… décors ?
Dans la négative, il fallait donc tout refaire côté construction des décors, en fait le lieu qui réclame le plus grand volume. Trois ans après, c’est chose faite. Depuis le début de la présente saison, peintres, sculpteurs, menuisiers et serruriers ont pris possession d’un nouveau bâtiment qui leur est dédié sur le site de Montaudran, un site déjà occupé en partie par le Ballet du Capitole, des zones de stockage des accessoires et des costumes et des salles de répétition. La première production issue de ces locaux sera l’opéra de Giuseppe Verdi, Ernani, programmé en mars 2017.
Sur un coût total de 1,2 million d’euros dont le tiers provient de financements extérieurs (Etat, Région et Département), la Mairie de Toulouse et Toulouse Métropole, en finançant les deux autres tiers, ont démontré ainsi leur attachement à la pérennité d’un art ainsi que d’un symbole aujourd’hui tricentenaire et véritable patrimoine culturel de la Ville de Toulouse : le bel canto. Au sens global d’art lyrique s’entend. De manière plus pragmatique, il convient de souligner le bien-fondé économique d’une telle décision en cela qu’elle permet une maîtrise parfaite des coûts. Ce qui, en ces temps de contraintes…
Robert Pénavayre
Une chronique de ClassicToulouse