L’Orchestre national du Capitole a commandé un Concerto pour hautbois, intitulé Nur, au jeune compositeur toulousain Benjamin Attahir. Ce concerto sera interprété en CREATION MONDIALE par Olivier Stankiewicz, hautbois solo de l’Orchestre du Capitole, sous la direction de Tugan Sokhiev.
Il est le résultat d’une longue amitié artistique entre deux jeunes musiciens français, Benjamin Attahir, violoniste et compositeur, et Olivier Stankiewicz, hautboïste, tous deux nés en 1989. Ce Concerto pour hautbois saura, à n’en pas douter, mettre en lumière leur talent respectif. L’œuvre est la première pièce de Benjamin Attahir composée pour l’Orchestre national du Capitole : « A l’heure de l’explosion des réseaux sociaux, le concerto trouve aujourd’hui un écho tout particulier, envisageant le rapport fondamental groupe / individu sous un angle dynamique et multiple (…) Ce Concerto pour hautbois et grand orchestre explorera différentes interconnexions, avant de pousser l’instrument jusqu’à ses derniers retranchements pour affronter la puissante machine symphonique (comme l’on a vu certains bloggers s’élever seuls face à des appareils d’état en apparence inébranlables, et susciter des élans politiques et populaires inespérés). »
Une façon originale d’illustrer encore, mais par la musique, le fameux adage de la lutte du pot de terre contre le pot de fer !! ou encore David contre Goliath !
Le dédicataire de ce Concerto pour hautbois, Olivier Stankiewicz, est depuis septembre 2011, hautbois solo de l’Orchestre national du Capitole. Très impliqué dans le répertoire contemporain, il a par ailleurs remporté à 22 ans le Premier prix du Xe Concours international de hautbois du Japon en interprétant le Concerto pour hautbois de Mozart, confirmant sa place parmi les éléments les plus talentueux de la nouvelle génération de hautboïstes français. Il est aussi « Révélation classique de l’ADAMI en 2013 ». À l’automne 2013, il joue le Concerto pour hautbois de Richard Strauss avec le Teresa Carreño Youth Orchestra et Christian Vasquéz. Olivier Stankiewicz étudie le répertoire contemporain, commande, collabore avec des compositeurs et prend activement part à la construction du collectif de musique contemporaine WARN!NG. En 2008, il crée une pièce pour hautbois seul de Benjamin Attahir.
Benjamin Attahir
Né à Toulouse en 1989, Benjamin Attahir commence par l’apprentissage du violon. Très vite, il se passionne pour la composition et, parallèlement, étudie la direction d’orchestre. Lauréat à 21 ans, de la Tribune internationale des compositeurs de l’UNESCO pour sa pièce N’zah interprétée par l’Orchestre national de France, il remporte également un Premier Prix au Concours international de harpe des États-Unis pour sa pièce De l’obscurité II, pour harpe seule (2013). En 2012, il est invité en tant que violoniste et compositeur à créer une pièce concertante dans le cadre de la programmation du London Symphony Orchestra au LSO St Lucke’s, et dirige à Paris la première de son opéra-ballet L’appel d’Ereshkigal au Théâtre Claude Debussy. Ses œuvres sont jouées par l’Orchestre national de France, le Tokyo Sinfonietta, l’Orchestre national de Lorraine, l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire, l’Orchestre de l’Opéra de Massy, l’Orchestre de Caen, l’Orchestre de chambre de Toulouse. En septembre 2013, sa pièce Sawti’l zaman est créée au Festival de Lucerne sous la direction de Pierre Boulez.
En ouverture de concert, nous aurons d’Anton Webern, la Passacaille en ré mineur, op. 1
En deuxième partie de concert, Tugan Sokhiev dirigera la Quatrième symphonie, op. 120 de Robert Schumann (1810-1856). En 1841, juste après la Première Symphonie, le compositeur écrit une œuvre en ré mineur qu’il intitule Fantaisie Symphonique. Elle est créée le 6 décembre 1841 à Leipzig et accueillie plutôt fraîchement. Dix ans plus tard, Schumann reprend sa Fantaisie symphonique pour une nouvelle création qui a lieu le 3 mars 1853 à Düsseldorf, sous sa direction. Elle remporte un grand succès public et est publiée sous le titre de Symphonie n°4.
Avec le terme « fantaisie » accolé à la première version, Schumann souhaitait laisser libre cours à son imagination. Dix ans plus tard, poursuivant sa quête romantique de continuité formelle, il brise le cadre de la symphonie traditionnelle et impose sa volonté d’une exécution sans interruption. La Quatrième symphonie est dédiée à Joseph Joachim, grand violoniste ami de Schumann et de Brahms qui la dirige en 1873, à l’occasion des Schumann-Feiern de Bonn.
Michel Grialou
Orchestre National du Capitole
jeudi 20 mars 2014 à 20h00 – Halle aux Grains
Réservation
.
.